Le climat des affaires retrouve son niveau de l'été 2018

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Le climat des affaires retrouve son niveau de l'ete 2018[reuters.com]
(Crédits : Gonzalo Fuentes)

PARIS (Reuters) - Le climat des affaires s'est stabilisé ce mois-ci en France mais la révision en hausse de la marque d'avril fait qu'il a retrouvé globalement son niveau de l'été dernier après le trou d'air de fin 2018 début 2019, selon les données publiées jeudi par l'Insee.

L'indicateur global du climat des affaires pour mai, calculé à partir des réponses des chefs d'entreprise interrogés dans le cadre de cette enquête mensuelle, ressort ainsi inchangé à 106, mais celui d'avril a été rehaussé d'un point, ce qui fait qu'il évolue à son meilleur niveau depuis juillet 2018.

Par secteurs, l'indicateur de l'industrie manufacturière bondit d'un mois sur l'autre de trois points, à 104, alors que les économistes interrogés par Reuters l'attendaient stable à 101. Il est ainsi à son plus haut depuis novembre, tout au début du mouvement des "Gilets jaunes".

Celui des services recule d'un point à 106, mais par rapport à une marque d'avril elle aussi relevée de deux points, à 107, un plus haut depuis un an, alors que l'indicateur du bâtiment est resté stable à 111.

L'indicateur du commerce détail recule lui de deux points, à 104, et celui du commerce de gros, publié tous les deux mois, est inchangé à 106.

Dans tous les secteurs, les indicateurs continuent d'évoluer bien au-dessus de leur moyenne de longue période, calée à 100.

Le climat de l'emploi calculé par l'Insee recule en revanche ce mois-ci de deux points, avec un indicateur à 105, après une marque d'avril révisée elle en hausse de trois points.

L'indicateur de retournement pour l'ensemble de l'économie repasse de son côté dans une zone indiquant un climat conjoncturel favorable.

Dans l'industrie, les chefs d'entreprise interrogés par l'Insee sont nettement plus positifs qu'en avril sur leurs propres perspectives de production de même que sur les perspectives générales de leur secteur.

Leur opinion sur leurs carnets de commandes globaux s'améliore pour retrouver son meilleur niveau depuis septembre même si celle sur les carnets de commandes étrangers reste quasi stable.

Concernant l'emploi, le solde d'opinion sur l'évolution passée des effectifs se replie tandis que celui sur l'évolution prévue reste stable. Les deux indicateurs se situent toujours nettement au-dessus de leur moyenne de longue période.

Dans les services, les chefs d'entreprise sont un peu moins optimistes qu'en avril sur les perspectives d'activité du secteur mais le solde d'opinion relatif à la demande prévue augmente. Ceux relatifs à l'emploi reculent, de même que celui sur les investissements prévus.

(Yann Le Guernigou)