LONDRES (Reuters) - Rory Stewart, qui brigue la succession de Theresa May, a révélé mercredi qu'il était en contact avec un de ses rivaux, Michael Gove, pour tenter de faire barrage à Boris Johnson.

L'ancien maire de Londres, figure de proue de la campagne en faveur du divorce avec l'Union européenne, est en position de force dans la course à la succession de la Première ministre britannique à la tête du Parti conservateur et du gouvernement.

Au deuxième tour de scrutin, l'ex-secrétaire au Foreign Office a obtenu mardi les voix de 126 des 313 députés ayant pris part au vote. Son plus proche rival, l'actuel chef de la diplomatie britannique Jeremy Hunt, est à 80 voix derrière lui.

Trois autres candidats sont encore en lice, le ministre de l'Environnement, Michael Gove (41 voix), Rory Stewart, ministre du Développement international (37 suffrages) et le ministre de l'Intérieur, Sajid Javid (33 voix).

Interrogé par la BBC, Rory Stewart a indiqué qu'il discutait avec Michael Gove de l'idée de "conjuguer leurs forces".

"Il est évident que Boris sera présent au dernier tour, et la question est de savoir qui sera mieux à même de se tenir sur la scène avec Boris Johnson et de poser les questions difficiles qui doivent être posées", a-t-il poursuivi.

L'ex-ministre du Brexit Dominic Raab, éliminé de la course mardi, a annoncé pour sa part qu'il se ralliait à Boris Johnson, qu'il présente comme "le seul homme capable" de mettre en oeuvre le Brexit d'ici au 31 octobre.

"Le seul candidat désormais qui le fera, c'est Boris Johnson, et je le soutiendrai par conséquent pour qu'il devienne notre prochain Premier ministre", a-t-il dit au quotidien Evening Standard.

Raab a obtenu mardi les voix de 30 parlementaires.

De nouveaux scrutins sont programmés ce mercredi. A chaque fois, le candidat le moins bien placé sera éliminé. Les deux derniers candidats encore en lice seront ensuite départagés par un vote postal des 160.000 adhérents du parti. Le nouveau chef du Parti conservateur succédera alors à May à la tête du gouvernement britannique.

(Andrew MacAskill; Henri-Pierre André pour le service français)