UE : Les nominations ? Pas un match France-Allemagne, dit Macron

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(Crédits : Yves Herman)

BRUXELLES (Reuters) - Les négociations pour nommer les titulaires des plus grands postes européens ne doivent pas être lues comme un match entre la France et l'Allemagne, a déclaré jeudi Emmanuel Macron.

Le désaccord entre le président français et la chancelière Angela Merkel sur l'opportunité de nommer le conservateur allemand Manfred Weber à la présidence de la Commission a structuré le début des discussions, censées s'achever ce jeudi.

Le candidat du Parti populaire européen (PPE), dont Paris, Madrid et quelques autres ne veulent pas, a été informé que les députés socialistes et libéraux ne le soutiendraient pas, écrit le quotidien belge Le Soir, ce qui rendrait son élection imposible, faute d'atteindre la majorité requise.

"Ce qui se passe ne m'étonne pas plus que ça", a répondu Emmanuel Macron, interrogé sur cet apparent rejet.

"Il faut des personnes qui aient des compétences, qui partagent ces ambitions, qui aient la crédibilité pour le faire et je soutiendrai les figures les plus fortes à cet égard", a-t-il poursuivi, répétant son voeu de parité entre quatre postes : présidences de la Commission, du Conseil et du Parlement, et Haut représentant pour les affaires étrangères.

A une journaliste qui lui disait que la bataille pour la présidence de la Commission ressemblait à un match entre la France et l'Allemagne, Emmanuel Macron a répondu : "je pense que ça c'est une erreur et il ne faut pas le lire comme ça".

Ses échanges avec Angela Merkel "sont constants", a-t-il souligné, avant d'aller s'entretenir avec la chancelière.

"Le rôle de la France, c'est d'essayer de construire une solution constructive, de n'être enfermé dans aucun schéma et de réussir à faire émerger la meilleure équipe pour l'Europe", a-t-il ajouté.

Le président français comme Angela Merkel ont souligné jeudi à Bruxelles que les chefs d'Etat et de gouvernement ne parviendraient pas nécessairement à un accord sur les grandes nominations lors du Conseil européen de ce jeudi et vendredi.

Les dirigeants doivent également s'accorder sur le nom du prochain président de la Banque centrale européenne (BCE).

(Jean-Baptiste Vey, avec Simon Carraud à Paris, édité par Yves Clarisse)