L'Assurance-maladie déniche 2 milliards d'euros d'économies pour 2020

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L'assurance-maladie deniche 2 milliards d'euros d'economies pour 2020[reuters.com]
(Crédits : Regis Duvignau)

PARIS (Reuters) - L'Assurance-maladie estime pouvoir réaliser un peu plus de deux milliards d'euros d'économies en 2020 pour contribuer à la stabilisation des dépenses de la Sécurité sociale (Ondam), dont la progression ne doit pas dépasser 2,3% au cours des prochaines années, peut-on lire dans un rapport rendu public jeudi.

Ces suggestions doivent servir à l'élaboration du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) qui sera présenté à l'automne.

Pour parvenir à endiguer les dépenses, la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam) propose de développer la chirurgie ambulatoire, ce qui permettrait de dégager 200 millions d'euros d'économies, d'optimiser les transports en ville et à l'hôpital, pour dégager 160 millions d'euros, ou encore de mieux maîtriser les dépenses d'arrêts de travail, de façon à obtenir 100 millions d'euros.

Un recours plus raisonnable à certains produits de santé permettrait de réaliser pour 236 millions d'économies.

La Cnam propose de lancer une campagne nationale pour limiter la surconsommation d'antibiotiques, dans le but de ramener le niveau de consommation français, l'un des plus élevés en Europe, à celui du Royaume-Uni. Ce plan rapporterait 150 millions d'euros sur deux ans, grâce notamment au recours à un test rapide permettant de distinguer une angine virale d'une angine bactérienne.

Les prescriptions hospitalières des pansements effectués par des infirmières en sortie d'hospitalisation, parfois peu adaptés et non utilisés, pourraient être limitées à un maximum de sept jours et non un mois comme aujourd'hui, ce qui permettrait de générer 75 millions d'euros.

L'Assurance-maladie souhaite également mettre en place des dispositifs d'intéressements pour les médecins afin d'orienter leurs prescriptions vers des traitements moins coûteux et plus efficaces. Ces derniers pourraient ainsi bénéficier d'une partie des économies qu'ils génèrent.

Un gros effort sera demandé aux biologistes dont le protocole d'accord conclu en 2016 arrive à échéance. Quelque 180 millions d'euros d'économies pourraient être réalisées, sous réserve de l'aboutissement des discussions avec la profession.

(Caroline Pailliez, édité par Eric Faye)