Donald Trump prend ses distances avec les slogans "Renvoyez-la"

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(Crédits : Kevin Lamarque)

WASHINGTON (Reuters) - Donald Trump a tenté jeudi de prendre ses distances avec les slogans scandés la veille lors d'un meeting de campagne en Caroline du Nord, au cours duquel ses partisans ont crié "Renvoyez-la" à propos de la représentante au Congrès Ilhan Omar.

Le président a déclenché la controverse le week-end dernier en ciblant sur Twitter quatre élues démocrates à qui il demandait de "retourner" d'où elles viennent, des propos qu'il a renouvelés devant les journalistes lundi à la Maison blanche. Ses critiques visent Alexandria Ocasio-Cortez, Ilhan Omar, Ayanna Pressley et Rashida Tlaib.

Ocasio-Cortez, Pressley et Tlaib sont toutes nées aux Etats-Unis. Omar, une réfugiée somalienne, est installée aux Etats-Unis depuis plus de vingt ans. Elle a été élue au Congrès en 2018.

Lors de son discours mercredi Donald Trump s'en est de nouveau pris aux quatre élues progressistes pendant 20 minutes - sur les 90 qu'ont duré son discours, les invitant à quitter le pays si elles n'aimaient pas sa politique.

Quand les slogans ont été scandés, Donald Trump s'est arrêté pendant plusieurs secondes en contemplant la foule en silence depuis l'estrade. Lorsqu'ils se sont arrêtés, il a repris ses attaques verbales.

Les slogans rappelaient ceux prononcés lors de la campagne de 2016, où la foule criait "Enfermez-la" à propos de la candidate démocrate Hillary Clinton.

Le président a tenté jeudi de prendre ses distances avec les propos de ses partisans.

"Je me suis senti un peu mal(...) Cela ne m'a pas plu. Je ne suis pas d'accord pas cela. Mais encore une fois, je n'ai pas dit cela. Ils l'ont fait. Et je ne suis pas d'accord", a-t-il déclaré à la Maison blanche.

S'exprimant plus tard devant des journalistes, Ilhan Omar a déclaré que Trump "crachait de l'idéologie fasciste sur scène, disant à des citoyens américains de retourner chez eux parce qu'ils ne sont pas d'accord avec ses politiques néfastes pour notre pays".

A ce jour, une quarantaine d'élus républicains ont critiqué les déclarations de Trump et ont manifesté leur inquiétude.

"Nous ne pouvons pas être définis par cela", a déclaré le représentant conservateur Mark Walker, ajoutant que les dirigeants républicains à la Chambre des représentants avaient discuté des risques politiques potentiels lors d'un petit-déjeuner avec le vice-président Mike Pence.

(David Morgan, avec Susan Heavey, Doina Chiacu, Susan Cornwell, Richard Cowan et Alexandra Alper; Arthur Connan pour le service français)