Echange téléphonique USA-Chine, Mnuchin envisage des discussions en personne

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Echange telephonique usa-chine[reuters.com]
(Crédits : Jason Lee)

CHANTILLY, Oise/WASHINGTON (Reuters) - Chinois et Américains ont discuté jeudi au téléphone, alors que les deux premières puissances économiques mondiales cherchent à mettre fin au conflit commercial qui dure depuis un an, et le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin a laissé entendre que des négociations en face-à-face pourraient suivre.

Mnuchin et le représentant au Commerce Robert Lighthizer se sont entretenus avec leurs habituels interlocuteurs chinois, a précisé le bureau de Lighthizer, faisant suite à des déclarations à la presse de Steven Mnuchin en marge de la réunion du G7 Finance à Chantilly, dans l'Oise.

Pékin et Washington sont engagées dans une guerre commerciale depuis juillet 2018, les Etats-Unis voulant obtenir de la Chine qu'elle cesse des pratiques commerciales qu'ils jugent déloyales. Malgré plusieurs séries de discussions à Pékin ou Washington, la dernière en mai, un accord semble toujours aussi lointain.

Prié de dire si l'échange téléphonique de jeudi pourrait conduire à une rencontre, Mnuchin a répondu : "C'est possible, mais je ne vais pas spéculer sur son issue."

A New York, Su Ge, ancien président de l'Institut chinois des études internationales, a dit de son côté qu'il s'attendait à une reprise ce mois-ci des négociations formelles. "Ce sera à la fin du mois", a-t-il déclaré à Reuters.

Le président Donald Trump a jeté un froid sur les marchés financiers mardi en se disant toujours prêt à taxer pour 325 milliards de dollars (290 milliards d'euros) de produits chinois supplémentaires si nécessaire, malgré la trêve conclue avec son homologue chinois Xi Jinping au récent sommet du G20 au Japon.

"Ce qu'ils ont fait n'était pas correct", a dit le chef de la Maison blanche. "Ils sont censés acheter des produits agricoles. On va voir s'ils le font ou pas."

Des sources au fait des discussions et d'autres experts affirment que la Chine n'a fait aucune promesse en ce sens. "On n'a rien promis du tout", a dit à Reuters Bi Jiyao, vice-président de l'Académie chinoise de recherche macroéconomique, un laboratoire d'idées proche de la Commission nationale chinoise du développement et de la réforme.

Interrogé sur le cas de Huawei Technologies, que l'administration Trump a placé sur liste noire pour des motifs de sécurité nationale, Steven Mnuchin a assuré que cette question était distincte des négociations commerciales.

(David Lawder à Chantilly, avec Susan Heavey et Andrea Shalal à Washington et Koh Gui Qing in New York, Véronique Tison et Arthur Connan pour le service français)