USA; Accord à 5 milliards de dollars entre Facebook et la FTC

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Usa: accord a 5 milliards de dollars entre facebook et la ftc[reuters.com]
(Crédits : Elijah Nouvelage)

par David Shepardson

WASHINGTON (Reuters) - La Commission fédérale du commerce (FTC) américaine doit annoncer mercredi un accord avec Facebook de l'ordre de cinq milliards de dollars permettant de régler un litige sur la protection de la vie privée, ont déclaré mardi deux sources proches du dossier.

L'amende, représentant l'équivalent de 4,5 milliards d'euros, est la plus importante au civil jamais réglée à la FTC.

La FTC tout comme Facebook, qui doit publier ses résultats trimestriels mercredi, se sont refusé à tout commentaire.

Facebook acceptera, dans le cadre de cet accord, de créer un comité sur la vie privée rattaché au conseil d'administration et prendra de nouvelles dispositions pour assurer la protection de la vie privée des usagers du réseau social.

Le Washington Post écrit mardi que la FTC, principale autorité en matière de concurrence aux Etats-Unis, reprochera à Facebook d'avoir trompé les internautes sur l'utilisation qui serait faite de leur numéro de téléphone et sur une procédure d'authentification.

Le Post ajoute que la FTC reprochera également à Facebook d'avoir insuffisamment informé une trentaine de millions d'usagers au sujet d'une application de reconnaissance faciale, un problème qui avait été détecté précédemment par Consumer Reports, magazine d'une association de consommateurs.

La FTC n'exigera pas de Facebook qu'il admette la moindre culpabilité dans le cadre du règlement qui mettra fin à l'enquête gouvernementale et qui doit être validé par un juge, ajoute le quotidien, information confirmée par les deux sources interrogées par Reuters.

La FTC a confirmé en mars 2018 l'ouverture d'une enquête sur l'affaire Cambridge Analytica. Facebook avait été accusé d'avoir indûment partagé les informations de 87 millions d'usagers avec ce consultant britannique à présent disparu.

Ni l'élément du numéro de téléphone ni celui relatif à la procédure d'authentification, non plus que l'application de reconnaissance faciale, ne figuraient à l'origine dans cette enquête, selon une personne proche du dossier.

(David Shepardson; Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Jean-Stéphane Brosse)