Trump accuse Google d'actes "très illégaux" en période électorale

reuters.com  |   |  355  mots
Trump accuse google d'actes tres illegaux en periode electorale[reuters.com]
(Crédits : China Stringer Network)

WASHINGTON (Reuters) - Donald Trump a déclaré mardi, sans fournir de preuves, que Google s'était efforcé de ternir sa campagne électorale en 2016 et il a prévenu qu'il surveillait "de très près" le géant de la technologie en prévision du prochain scrutin présidentiel aux Etats-Unis en 2020.

Dans une série de messages sur Twitter, le président américain renouvelle ses attaques contre Google et son patron Sundar Pichai, qu'il a reçu le mois dernier à la Maison blanche, évoquant ses interrogations sur les liens du moteur de recherches avec l'armée chinoise malgré les déclarations de sa propre administration selon lesquelles cette activité aurait été limitée.

Donald Trump, qui va tenter de se faire réélire en 2020, laisse entendre que Google a tenté de favoriser Hillary Clinton en 2016 en supprimant les articles négatifs à l'encontre de son adversaire démocrate tout en mettant en avant ceux susceptibles de lui causer du tort.

"Très illégal tout ça", écrit-il. "Nous surveillons Google de très près."

Il ne fournit aucune preuve et aucune procédure officielle n'a été engagée contre Google.

Des représentants de la Maison blanche n'ont pas répondu dans l'immédiat aux demandes d'explications sur les mesures que pourrait prendre l'administration contre le groupe californien.

Dans une déclaration transmise par courriel, Google se défend de céder à toute "orientation politique". "Déformer les résultats à des fins politiques nuirait à notre activité et irait à l'encontre de notre mission de fournir des contenus utiles à l'ensemble de nos utilisateurs", ajoute le groupe.

Donald Trump s'en est pris régulièrement à Google et à d'autres géants du numérique en se faisant l'écho des critiques du camp conservateur, les accusant de partialité.

Les parlementaires américains ont pour leur part évoqué des mesures de régulation du secteur numérique et des réseaux sociaux après la découverte d'éléments indiquant une tentative d'ingérence russe via ces outils technologiques dans l'élection présidentielle américaine de 2016.

(Susan Heavey; Bertrand Boucey pour le service français)