ADEN (Reuters) - De violents combats ont à nouveau éclaté samedi à Aden, grande ville portuaire du sud du Yémen, entre des factions autrefois alliées dans la guerre contre les rebelles chiites houthis et devenues rivales.

Les combats entre les troupes soutenant le gouvernement reconnu par la communauté internationale et des milices séparatistes sudistes ont repris à l'aube pour la quatrième journée consécutive, rapportent des habitants.

Huit civils ont été tués vendredi dans des affrontements de ce type, indiquent des sources médicales.

Les combats signalés samedi visaient le palais présidentiel désormais vide dans le quartier résidentiel de Crater près de l'aéroport international d'Aden et du quartier où réside le ministre de l'Intérieur.

Le ministre, Ahmed al Mayssari, a fui son domicile à la faveur d'une accalmie dans les combats au cours de la nuit précédente, ont indiqué des sources à Reuters.

Le Conseil norvégien pour les réfugiés a déclaré que des civils étaient coincés chez eux en raison des combats et ne pouvaient pas se ravitailler en eau ni en nourriture.

Ces combats, note l'organisation humanitaire, pourraient aggraver la crise humanitaire déjà existante dans d'autres parties du pays.

Le secrétaire général de l'Onu, Antonio Guterres, a appelé les parties en conflit à cesser les hostilités et à engager un dialogue.

L'Onu tente de mener une médiation pour apaiser les tensions dans l'ensemble du pays et notamment pour mettre en oeuvre une trêve dans la cité portuaire d'Hodeïdah, principal point d'entrée de l'aide humanitaire au Yémen.

(Mohammed Mukhashef; Pierre Sérisier pour le service français)