Japon : Matsukiyo discute avec Cocokara pour créer un géant du drugstore

reuters.com  |   |  316  mots

TOKYO (Reuters) - La chaîne japonaise de vente de cosmétiques et de médicaments MatsumotoKiyoshi Holdings a annoncé mercredi avoir entamé des discussions avec son concurrent Cocokara Fine en vue d'une éventuelle fusion qui donnerait naissance à un groupe réalisant près de 8,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires annuel.

Les deux groupes n'ont pas souhaité s'exprimer sur les détails de leurs discussions mais en cas de fusion le nouvel ensemble deviendrait le numéro un au Japon des chaînes de "drugstores".

Créé en 1930, MatsumotoKiyoshi, appelé communément "Matsukiyo", était à l'origine une enseigne familiale dédiée à la vente de médicaments qui s'est rapidement développée à la faveur de plusieurs acquisitions et d'ouvertures de magasins proposant toutes sortes de produits à des prix réduits allant des cosmétiques aux compléments alimentaires et aux boissons.

Comme d'autres drugstores au Japon, MatsumotoKiyoshi souffre cependant du ralentissement en oeuvre dans le commerce du détail, un secteur confronté à une baisse des effectifs et une rude concurrence sur les prix.

"Ce ne sera pas facile de reléver par nous-même les défis de l'entreprise, il est donc approprié que nous fusionnions", écrit Cocokara dans un communiqué.

"En nous associant à MatsumotoKiyoshi Holdings (...), il est possible de créer des synergies majeures en termes de productivité et de développement de produits de marque."

Le chiffre d'affaires annuel combiné des deux groupes s'élève à plus de 1.000 milliards de yens (8,41 milliards d'euros) et dépasse de loin celui des deux leaders du secteur, Welcia Holdings et Tsuruha Holdings.

Avant l'annonce des discussions avec MatsumotoKiyoshi, Cocokara Fine avait envisagé un rapprochement avec une autre chaîne de drugstore Sugi Holdings.

L'action Cocokara Fine gagnait 1,51% en fin de séance à la Bourse de Tokyo, Sugi a4,45% tandis que MatsumotoKiyoshi cédait 2,6%.

(Ritsuko Ando; Claude Chendjou pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)