Pertes civiles en hausse dans le nord-ouest de la Syrie

reuters.com  |   |  317  mots

BEYROUTH (Reuters) - Des frappes aériennes ont fait une vingtaine de morts dont onze enfants au cours des deux derniers jours dans des secteurs du nord-ouest de la Syrie tenus par les rebelles, rapportent samedi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) et des militants locaux.

Dans le village de Deïr Charki, un raid aérien a fait sept morts, principalement des enfants, samedi dans la matinée. La veille, d'autres frappes aériennes contre le village d'Al Haas ont fait 13 morts, dont une femme enceinte.

Selon Rami Abdelrahman, directeur de l'OSDH, les forces gouvernementales syriennes ont désormais pour objectif de contraindre les civils à fuir des régions jusque relativement épargnées par l'offensive lancée fin avril.

"Ils bombardent les villes et leurs faubourgs pour pousser les populations à fuir", a-t-il dit.

Selon l'agence de presse syrienne Sana, l'armée poursuit ses opérations contre "les organisations terroristes dans les zones rurales de la province d'Idlib" et gagne du terrain autour de Khan Cheikhoun, localité aux mains des rebelles et principal enjeu de l'offensive gouvernementale.

Ahmad al Dbis, directeur de la sécurité de l'Union des organisations de secours et soins médicaux (UOSSM) basée aux Etats-Unis, qui soutient des établissements de soins dans le nord-ouest de la Syrie, a confirmé que les bombardements touchaient désormais des zones peuplées où ne se trouve aucune position militaire.

Il ajoute que le nombre de civils tués par les forces gouvernementales syriennes ou leurs soutiens russes dépasse les 730 depuis fin avril. L'Onu parle d'un demi-millier de victimes civiles.

La province d'Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie, est le dernier bastion majeur de l'opposition armée au régime du président Bachar al Assad.

La France a appelé vendredi à la cessation immédiate des hostilités dans la province.

(Tom Perry et Ellen Francis; Henri-Pierre André pour le service français)