SEOUL (Reuters) - La Corée du Sud a annoncé jeudi qu'elle mettait fin à un accord de partage en matière de renseignement avec le Japon, intensifiant le conflit qui oppose les deux nations asiatiques sur le commerce et le poids de l'histoire.
La décision a été annoncée à la suite d'un débat de plusieurs heures au sein du Conseil de sécurité nationale rattaché à la présidence sud-coréenne.
L'accord général sur la sécurité du renseignement militaire (GSOMIA) aurait été automatiquement renouvelé samedi.
Reprochant au Japon d'avoir créé un "grand changement" dans les relations bilatérales, les autorités sud-coréennes sont parvenues à la décision que le maintien de cet accord ne servirait pas les intérêts de la nation, a rapporté le directeur adjoint du Conseil de sécurité nationale, Kim You-geun.
Tokyo a annoncé au début du mois qu'il retirerait la Corée du Sud de la liste des pays qui bénéficient d'un contrôle minimal de leurs exportations vers le Japon.
Les tensions entre Tokyo et Séoul sont alimentées par la question des indemnisations réclamées par la Corée du Sud pour ses ressortissants soumis à un régime de travail forcé dans des entreprises japonaises durant la Seconde Guerre mondiale a nourri un contentieux entre Tokyo et Séoul.
Cette querelle s'est intensifiée cet été quand le Japon a annoncé un renforcement des restrictions sur les exportations vers la Corée du Sud de trois composants essentiels à l'électronique grand public.
(Hyonhee Shin; Henri-Pierre André pour le service français)