Youtube désactive des comptes en lien avec la contestation à Hong Kong

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Youtube desactive des comptes en lien avec la contestation a hong kong[reuters.com]
(Crédits : Dado Ruvic)

SAN FRANCISCO (Reuters) - Google a annoncé jeudi que sa plateforme Youtube avait désactivé 210 chaînes suspectées de mener une opération coordonnée de propagande autour du mouvement de contestation à Hong Kong.

Cette annonce survient quelques jours après que Twitter et Facebook ont dit avoir mis fin à une campagne menée sur leurs réseaux sociaux avec l'appui des autorités chinoises pour discréditer les manifestants hongkongais.

Dans un message posté sur un blog, l'un des responsables de la sécurité de Google a déclaré que la découverte effectuée par l'entreprise était semblable aux "récentes observations et actions en lien avec la Chine annoncées par Facebook et Twitter".

Shane Huntley ne s'est cependant pas prononcé sur la provenance des chaînes incriminées.

Lancé en juin contre un projet de loi aujourd'hui suspendu qui aurait autorisé les extraditions vers la Chine, le mouvement de contestation hongkongais s'est élargi à la défense des libertés garanties par le principe "un pays, deux systèmes", accepté dans le cadre de la rétrocession de l'ex-colonie britannique, en 1997.

Cette formule reconnaît la souveraineté chinoise sur la "région administration spéciale" tout en garantissant son autonomie et le respect des libertés individuelles.

A Washington, une porte-parole du département d'Etat américain a déclaré à Reuters que les Etats-Unis étaient "profondément inquiets des tentatives de la Chine visant à manipuler l'opinion publique en propageant des fausses informations sur la situation à Hong Kong".

Aucun commentaire n'a pu être obtenu dans l'immédiat auprès de l'ambassade de Chine à Washington.

La mission diplomatique de la Chine auprès des Nations unies a transmis à Reuters un lien vers un article du Quotidien de Peuple, l'organe de presse officiel du Parti communiste chinois (PCC), dans lequel le tabloïd nationaliste accuse Twitter et Facebook de "violer la liberté de la presse" en fermant des comptes ayant révélé des faits de violence de la part des manifestants à Hong Kong.

Twitter, Facebook et Youtube sont interdits par Pékin en Chine continentale mais sont utilisables à Hong Kong.

Les trois firmes américaines y ont été mises en cause après la diffusion sur leurs réseaux de publicités réalisées pour le compte des autorités chinoises afin de dénoncer les actes des manifestants démocrates.

(Elizabeth Culliford et Paresh Dave, avec David Brunnstrom à Washington et Michelle Nichols aux Nations unies; Jean Terzian pour le service français)