Trump promet à Londres un "très gros" accord commercial post-Brexit

reuters.com  |   |  545  mots

par Jeff Mason et William James

BIARRITZ, Pyrénées-Atlantique (Reuters) - Donald Trump a promis dimanche à Boris Johnson la conclusion d'un très important accord commercial entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni après le Brexit et estimé que Boris Johnson était l'homme de la situation pour faire sortir son pays de l'Union européenne.

Le nouveau Premier ministre britannique, qui doit à la fois ménager ses alliés européens et le président américain, a déclaré que les négociations commerciales avec les États-Unis seraient difficiles, mais qu'il y avait des opportunités immenses pour les entreprises britanniques sur le marché américain.

S'adressant aux journalistes avec Boris Johnson avant une rencontre bilatérale axée sur le commerce, Donald Trump a déclaré que l'adhésion de la Grande-Bretagne à l'Union européenne avait été un frein sur le plan commercial.

"Nous allons faire un très gros accord commercial, le plus important que nous ayons jamais eu avec le Royaume-Uni", a déclaré le chef de la Maison blanche. "A un moment donné, ils n'auront plus l'obstacle - ils n'auront pas le boulet autour de la cheville, parce que c'est ce qu'ils avaient. Donc, nous allons avoir de très bonnes discussions commerciales et de gros chiffres."

À moins de trois mois de l'échéance du 31 octobre, il est impossible de savoir si Grande-Bretagne quittera l'UE avec un accord ou sans, ni même si elle la quittera. La précédente date fixée pour le Brexit, le 29 mars 2019, n'a pas été respectée.

Boris Johnson doit rencontrer dimanche le président du Conseil européen, Donald Tusk. Les deux hommes se sont lancés des piques à distance samedi, chacun faisant porter à l'autre la responsabilité d'un éventuel Brexit sans accord ("No deal Brexit").

DE L'AUTOMOBILE AU CHOU-FLEUR

Lors de cette rencontre, le chef du gouvernement britannique devrait annoncer au président du Conseil européen que la Grande-Bretagne ne paiera que neuf milliards de livres(9,8 milliards d'euros), en cas de sortie de l'UE sans accord, au lieu des 39 milliards de livres qu'avait accepté de payer Theresa May, rapporte la chaîne de télévision Sky News.

Boris Johnson a profité d'une conversation téléphonique avec Donald Trump avant le sommet du G7 pour lui demander d'ouvrir certaines parties de l'économie américaine aux entreprises britanniques. Il a évoqué un large éventail de secteurs, allant de l'automobile au chou-fleur.

La Grande-Bretagne attend avec impatience des discussions approfondies sur le renforcement de la future relation entre le Royaume-Uni et les États-Unis, a déclaré Boris Johnson.

La préférence de Londres va à un accord de libre-échange global avec les États-Unis après le Brexit, ont indiqué des responsables du gouvernement britannique, tandis que certains responsables américains, dont le conseiller à la sécurité nationale de Trump, John Bolton, ont parlé d'une approche secteur par secteur.

Des indices de ces divisions sont apparus dimanche.

Comme Boris Johnson déclarait que Londres et Washington feraient un "accord fantastique", le président républicain l'a interrompu pour dire : "de nombreux mini-accords fantastiques, nous parlons de nombreux accords différents mais nous passons un bon moment".

(Avec Andrew MacAskill; Jean Terzian et Danielle Rouquié pour le service français)