Nouvelles invectives entre gouvernements français et brésilien

reuters.com  |   |  327  mots
Nouvelles invectives entre gouvernements francais et bresilien[reuters.com]
(Crédits : Adriano Machado)

BIARRITZ (Reuters) - Les dirigeants brésiliens et français ont poursuivi leur passe d'armes, alimentée par les insultes d'un ministre de Jair Bolsonaro adressées à Emmanuel Macron et qualifiées lundi de marques de "bassesse" par la française Nicole Belloubet.

Cette guerre de mots, d'une véhémence rare à ce niveau, a éclaté à la suite de commentaires du président français sur l'urgence de combattre les feux en Amazonie, qui ont hérissé son homologue brésilien.

Jair Bolsonaro s'est en effet ému de la volonté du chef d'Etat français d'inscrire le sujet à l'ordre du jour du sommet du G7 - un club dont le Brésil n'est pas membre - à Biarritz, symptôme à ses yeux d'une mentalité "colonialiste".

En retour, la France l'a accusé de "mentir" sur ses engagements climatiques.

Le ministre brésilien de l'Education a renchéri dimanche sur Twitter en qualifiant Emmanuel de "crétin opportuniste", qui s'opposerait à l'accord entre l'Union européenne et le Mercosur dans le seul but de s'attirer les faveurs du "lobby agricole".

"Je ne commente pas ce type de bassesse", a rétorqué, dans une prétérition, la ministre française de la Justice, Nicole Belloubet, sur BFM TV.

Les chefs d'Etat et de gouvernement du G7 (Etats-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Canada), travaillent à la création d'un "mécanisme de mobilisation internationale" afin de protéger l'Amazonie, a déclaré dimanche Emmanuel Macron tout en faisant état de différences de "sensibilités" sur la question.

Selon le gouvernement brésilien, les incendies sur son territoire ont augmenté de 83% cette année par rapport à la même période l'an dernier.

Si les feux de forêt se produisent régulièrement de manière naturelle durant la saison sèche, les experts environnementaux attribuent cette hausse importante du nombre d'incendies aux pratiques des agriculteurs qui ont recours au feu pour défricher leurs terres.

(Simon Carraud, avec Myriam Rivet)