La centrale nucléaire de Flamanville sous surveillance renforcée

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La centrale nucleaire de flamanville sous surveillance renforcee[reuters.com]
(Crédits : Benoit Tessier)

PARIS (Reuters) - L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a annoncé mercredi avoir placé sous surveillance renforcée la centrale nucléaire de Flamanville "à la suite des difficultés rencontrées sur ce site par EDF depuis mi-2018".

Cette surveillance renforcée porte sur les réacteurs 1 et 2 et pas sur le réacteur 3, de type EPR, en cours de construction.

Elle "se traduira notamment par des contrôles supplémentaires et par une attention particulière portée à la mise en oeuvre du plan d'action défini par EDF à la suite de la convocation du directeur de la centrale", a ajouté l'ASN.

En juillet, le directeur général de l'ASN avait convoqué le directeur de la centrale après avoir constaté des "déficiences dans la maîtrise des gestes techniques associés à certaines activités d'exploitation, le nombre élevé d'événements significatifs liés à des défauts de maintenance et des défauts de surveillance des prestataires, la mauvaise maîtrise de certaines opérations de maintenance ainsi que la qualité insuffisante des documents qui lui étaient transmis".

Il lui avait alors demandé de lui présenter d'ici fin août un plan d'action pour régler ces problèmes.

"Nous partageons le diagnostic de l'ASN et on accepte sa décision. C'est la raison pour laquelle nous avons soumis fin août un plan d'action complet pour sortir des difficultés", a déclaré un porte-parole d'EDF.

"Parfois il y a des signaux faibles et nous mettons en place des processus. La sûreté, c'est notre souci numéro un et c'est dans notre ADN", a ajouté le porte-parole d'EDF au sujet des problèmes rencontrés.

L'actuelle centrale nucléaire de Flamanville est composée de deux réacteurs de 1300 mégawatts, mis en service en 1985 et 1986. Le réacteur 2 est actuellement à l'arrêt pour sa troisième visite décennale.

Le réacteur 3 de type EPR sur le même site, dont la construction connaît un retard important en raison notamment de soudures défectueuses, n'est pas concernée par l'audition menée par l'ASN sur les réacteurs 1 et 2.

(Bertrand Boucey, Geert De Clercq et Claude Chendjou)