Espagne : Podemos et le PSOE résolus à poursuivre leurs discussions

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Podemos invite le psoe a reprendre les discussions[reuters.com]
(Crédits : Sergio Perez)

MADRID (Reuters) - Le chef du gouvernement espagnol par intérim, le socialiste Pedro Sanchez, et le chef de file du parti de gauche Podemos, Pablo Iglesias, ont souhaité mercredi la reprise des négociations pour former un nouveau gouvernement et éviter un retour aux urnes avant la date butoir du 23 septembre.

Pedro Sanchez a refusé de rencontrer Iglesias en tête à tête, comme ce dernier le proposait, mais lors d'un débat au Parlement, le secrétaire général du PSOE (Parti socialiste ouvrier espagnol) a invité le chef du parti de la gauche radicale à présenter de nouvelles propositions aux négociateurs, qui ont fait mardi le constat de l'impasse de leurs discussions.

"Il y a de nombreuses manières de parvenir à un accord. (...) Si vous avez des propositions, nous les écouterons. Laissons travailler la législature progressiste pour laquelle ont voté les Espagnols", a dit Pedro Sanchez.

"Je vous tends à nouveau la main. Vous nous avez fait une offre et nous avons fait une contre-offre. Je suggère que, sur la base de ces deux offres, nous nous asseyions pour discuter", avait déclaré auparavant Iglesia, s'adressant à Pedro Sanchez.

"Les citoyens espagnols ont tout à gagner" à un accord de gouvernement, même si aucune des deux parties n'obtient exactement ce qu'elle réclame, a ajouté le dirigeant de la gauche radicale.

"Nous sommes les derniers à vouloir de nouvelles élections", lui a répondu Pedro Sanchez. "Ce que nous voulons, c'est que l'Espagne ait un gouvernement fort."

Les socialistes sont arrivés en tête des législatives d'avril sans atteindre la majorité. Le nouveau Parlement a déjà refusé à deux reprises cet été d'accorder sa confiance à Pedro Sanchez.

S'il ne parvient pas à l'obtenir avant le 23 septembre, de nouvelles élections législatives devront avoir lieu le 10 novembre.

Selon des sources politiques, le roi d'Espagne Felipe VI devrait organiser mardi prochain des consultations pour voir si un nouveau gouvernement peut être constitué et, dans ce cas, il demandera à Sanchez de se soumettre à un vote de confiance du Parlement avant le 23 septembre.

Le PSOE a proposé d'attribuer des postes non ministériels au parti de la gauche radicale en échange de son soutien au Parlement, ce que Podemos a jusqu'ici refusé, réclamant plusieurs ministères au sein du prochain gouvernement.

(Jose Elias Rodriguez et Belen Carreno, Jean-Philippe Lefief et Jean-Stéphane Brosse pour le service français)