La peur d'une récession économique fait encore chuter Wall Street

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La bourse de new york ouvre en baisse[reuters.com]
(Crédits : Brendan Mcdermid)

PARIS (Reuters) - La Bourse de New York chute une nouvelle fois vendredi dans les premiers échanges, le vent de panique provoqué par la crainte d'un fort impact du coronavirus sur l'économie mondiale soufflant toujours sur les marchés financiers.

L'indice Dow Jones perd 491,01 points, soit 1,91%, à 25.275,63 points.

Le Standard & Poor's 500 recule de 1,9% à 2.922,26 points.

Le Nasdaq Composite cédait 3,17% à 8.294,64 points à l'ouverture.

Les trois principaux indices boursiers sont depuis jeudi en territoire de correction et devraient enregistrer leur plus forte baisse hebdomadaire depuis la crise financière mondiale de 2008.

Les espoirs que les effets du coronavirus sur l'économie seraient limités dans le temps ont été balayés cette semaine avec l'accélération de la propagation hors de Chine de l'épidémie, qui touche désormais une quarantaine de pays.

Alors que le monde craint une éventuelle pandémie, l'inversion de la courbe des taux des bons du Trésor américain s'est accentuée, un signe considéré comme précurseur d'une récession économique.

"Ce que je sais, c'est que le coronavirus ne va pas nous entraîner dans une crise financière de longue durée. Il pourrait nous plonger dans une récession technique mais la vraie préoccupation est que cette récession amène le consommateur américain à réduire ses dépenses," a déclaré Robert Pavlik, chez SlateStone Wealth LLC.

Les acteurs du marché ont fortement revu à la baisse leurs perspectives de croissance et de bénéfices pour les entreprises et prévoient désormais une intervention de la Réserve fédérale dès le mois prochain. Toutefois, certains investisseurs émettent des doutes quant à l'efficacité d'une baisse de taux face aux conséquences imprévisibles de l'épidémie.

"La baisse des taux d'intérêt ne fera presque rien pour parer à un choc de l'offre et même les effets positifs sur la demande sont discutables si toutes les économies commencent à se verrouiller", a déclaré Marios Hadjikyriacos, analyste chez le courtier en ligne XM.

Pour ne rien arranger, la principale statistique américaine du jour a montré que les dépenses de consommation aux États-Unis avaient augmenté moins que prévu en janvier, un ralentissement qui pourrait être amplifié par la propagation rapide du coronavirus.

En Bourse, tous les indices du S&P-500 souffrent à commencer par le secteur financier qui perd 2,12%, la baisse des rendements obligataires pénalisant les valeurs bancaires.

(Laetitia Volga avec Medha Singh à Bangalore, édité par Jean-Michel Bélot)