Castaner a demandé le retrait des arrêtés municipaux sur le port de masques

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Castaner a demande le retrait des arretes municipaux sur le port de masques[reuters.com]
(Crédits : Eric Gaillard)

PARIS (Reuters) - Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a annoncé jeudi avoir demandé aux préfets de prendre contact avec les deux maires à l'origine d'arrêtés municipaux rendant obligatoire le port d'un masque de protection dans le cadre de la lutte contre l'épidémie de coronavirus afin qu'ils reviennent sur leur décision.

Les maires de Sceaux (Hauts-de-Seine) et de Royan (Charente-Maritime) ont pris des arrêtés rendant le port du masque obligatoire et d'autres édiles, à l'image du maire de Nice et de celui de Cannes s'y sont dit ouvertement favorables ces derniers jours.

Ces arrêtés ne sont pas "cohérents par rapport à l'exigence qu'implique le confinement parce que cela peut laisser penser qu'on peut sortir si on a un masque", a réagi Christophe Castaner jeudi lors d'une audition en visioconférence devant la mission parlementaire portant sur l'impact, la gestion et les conséquences de l'épidémie de coronavirus.

C'est également une question d'"égalité territoriale", certaines communes étant susceptibles de ne pas avoir les moyens d'équiper la totalité de leur population, a-t-il ajouté, estimant par ailleurs que l'intérêt du port du masque obligatoire n'était pas "médicalement démontré".

"J'ai demandé aux préfets de prendre langue avec ces maires pour qu'ils retirent leurs arrêtés pendant toute la période du confinement", a-t-il ajouté.

Le port obligatoire du masque fait débat en France entre l'exécutif, qui s'en tient à la ligne de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) - qui le préconise uniquement pour le personnel soignant et les malades -, et l'Académie de médecine qui recommande son port en toutes circonstances.

Les autorités françaises ont toutefois légèrement infléchi la semaine dernière leur position, le directeur général de la Santé Jérôme Salomon encourageant "le grand public, s'il le souhaite, à porter" les masques alternatifs de protection en cours de fabrication.

(Marine Pennetier, édité par Henri-Pierre André)