Une partie du personnel du New York Times quittera Hong Kong pour Séoul

reuters.com  |   |  361  mots
Une partie du personnel du new york times quittera hong kong pour seoul[reuters.com]
(Crédits : Kim Hong-Ji)

HONG KONG (Reuters) - Le New York Times a dit mercredi qu'une partie du personnel de son bureau de Hong Kong serait relocalisé à Séoul, une décision prise alors que les inquiétudes s'amplifient sur les restrictions libertaires que pourrait engendrer la loi de sécurité nationale imposée par la Chine dans le pôle financier mondial.

Le journal a indiqué que ses employés avaient fait face à des obstacles pour obtenir des permis de travail et que l'équipe de journalistes en charge de sa plateforme numérique - soit environ un tiers de ses employés à Hong Kong - s'installerait dans la capitale sud-coréenne au cours de l'année à venir.

Cette annonce constitue un revers pour le statut de Hong Kong comme carrefour de la presse en Asie, et elle intervient sur fond de querelle entre les Etats-Unis et la Chine sur les accréditions de leurs journalistes respectifs.

Plus tôt cette année, Pékin a fait savoir que les journalistes qui n'étaient plus autorisés à travailler en Chine continentale ne pourraient pas non plus travailler à Hong Kong.

D'autres organes de presse internationaux parmi lesquels le Wall Street Journal, le Financial Times et l'Agence France-Presse ont aussi établi leur siège pour la région Asie à Hong Kong. Reuters a déplacé son siège asiatique de Hong Kong à Singapour en 1997, l'année de la rétrocession de Hong Kong à la Chine.

"Du fait de l'incertitude du moment, nous prévoyons de diversifier la présence géographique de notre personnel éditorial", a dit à Reuters une porte-parole du New York Times.

"Nous maintiendrons une large présence à Hong Kong et avons l'intention de continuer notre couverture éditoriale de Hong Kong et de la Chine", a-t-elle ajouté.

La cheffe de l'exécutif hongkongais, Carrie Lam, a déclaré par le passé que les journalistes pouvaient travailler librement dans la région administrative spéciale tant qu'ils respecteraient la nouvelle loi de sécurité. Aucun commentaire n'a été obtenu dans l'immédiat auprès de ses services après l'annonce du New York Times.

(Anne Marie Roantree et Marius Zaharia; version française Jean Terzian)