Pompeo prône une approche plus ferme à l'égard du "Frankenstein" chinois

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Pompeo prone une approche plus ferme a l'egard du frankenstein chinois[reuters.com]
(Crédits : Pool)

WASHINGTON (Reuters) - Le secrétaire d'Etat américain a adressé une nouvelle pique à la Chine jeudi en déclarant que les Etats-Unis et leurs alliés devaient faire preuve de "moyens plus créatifs et affirmés" pour contraindre le Parti communiste chinois (PCC) à changer sa façon de procéder, disant y voir "la mission de notre temps".

S'exprimant depuis la librairie Nixon à Yorba Linda en Californie, lieu de naissance de Richard Nixon, Mike Pompeo a déclaré que les inquiétudes de l'ancien président américain sur les conséquences des relations diplomatiques qu'il a initiées entre le PCC et la communauté internationale dans les années 1970 s'étaient avérées fondées.

"Le président Nixon a dit une fois qu'il craignait d'avoir créé un 'Frankenstein' en ouvrant les portes du monde au PCC. Et nous y sommes", a dit le chef de la diplomatie américaine.

Cette déclaration intervient après l'annonce surprise de Washington sommant la Chine de fermer son consulat à Houston, une décision prise selon le département d'Etat pour protéger "la propriété intellectuelle américaine et les informations privées des Américains".

Au cours de son discours, Mike Pompeo a répété les accusations américaines sur les pratiques commerciales inéquitables de Pékin, ses violations des droits de l'homme et ses efforts pour infiltrer la société américaine.

Il a déclaré que l'armée chinoise était devenue "plus forte et plus menaçante". "En vérité notre politique - et celle des autres nations libres - a ressuscité l'économie chinoise, seulement pour voir Pékin mordre la main internationale qui le nourrissait".

"Nous devons inciter la Chine à changer (...) avec des moyens plus créatifs et affirmés, parce que les agissements de Pékin menacent notre peuple et notre prospérité", a ajouté Pompeo. "Si le monde libre ne change pas, la Chine communiste nous changera à coup sûr".

"Préserver nos libertés du Parti communiste chinois est la mission de notre temps" et les Etats-Unis sont parfaitement placés pour la mener, a-t-il poursuivi.

(David Brunnstrom et Daphne Psaledakis; version française Jean Terzian)