"Avez-vous vraiment besoin de faire la fête ?, demande l'OMS à la jeunesse

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(Crédits : Denis Balibouse)

par Emma Farge

GENÈVE (Reuters) - Les jeunes doivent réfréner leur envie de se rassembler pour faire la fête et contribuer ainsi à éviter de nouvelles contaminations au coronavirus, ont déclaré mercredi des responsables de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Lassés du confinement et désireux de profiter de l'été dans l'hémisphère nord, les jeunes de certains pays ont contribué à une hausse de nouveaux cas de contaminations en se rassemblant à nouveau pour des fêtes, des barbecues et des vacances, sans toujours respecter les règles sanitaires en vigueur.

Même à Genève, le siège de l'Organisation mondiale de la santé, les cabarets et les boîte de nuit ont été fermés la semaine dernière, près de la moitié des nouveaux cas ayant été découverts dans la ville.

"Les jeunes doivent aussi prendre conscience qu'ils ont une responsabilité", a dit Mike Ryan, responsable des urgences à l'OMS et père de trois enfants, lors d'une discussion en ligne. "Posez-vous cette question : ai-je vraiment besoin d'aller à cette fête ?"

Les jeunes sont moins susceptibles de souffrir d'une forme grave de la maladie respiratoire que leurs parents ou grands-parents, mais la proportion des personnes infectées âgées de 15 à 24 ans a triplé en cinq mois environ, selon les données de l'OMS.

Selon Mike Ryan, les jeunes se montrent souvent réticents à donner leurs coordonnées ou à révéler le nom de leurs amis pour permettre un suivi des contacts. "C'est difficile mais nécessaire pour arrêter le virus", a-t-il souligné.

Les journaux suisses ont déclaré que dans une boîte de nuit à Zurich où de nouveaux cas ont été enregistrés récemment, des fêtards avaient donné de faux noms, dont celui de "Donald Duck".

Outre la réduction des risques pour les autres, l'épidémiologiste de l'OMS Maria Van Kerkhove recommande aux jeunes d'être prudents pour eux-mêmes car même une forme bénigne de la maladie pourrait avoir des conséquences à long terme.

(Emma Farge, version française Dagmarah Mackos, édité par Jean-Michel Bélot)