Facebook, Twitter et YouTube retirent des contenus de Trump pour "désinformation" sur le coronavirus

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Facebook, twitter et youtube retirent des contenus de trump pour desinformation sur le coronavirus[reuters.com]
(Crédits : Joshua Roberts)

NEW YORK (Reuters) - Facebook a retiré mercredi une vidéo mise en ligne par président des Etats-Unis, Donald Trump, considérant qu'elle enfreignait ses règles sur la désinformation au sujet de la crise sanitaire liée au nouveau coronavirus.

De son côté, Twitter a masqué, pour le même motif, un message de l'équipe de campagne de Donald Trump relayant cette vidéo, extraite d'une interview sur Fox News et dans laquelle le président américain affirme que les enfants sont "quasiment immunisés" contre le coronavirus.

Un porte-parole de YouTube a par la suite précisé que cette vidéo avait également été retirée, pour la même raison.

Pour autant, l'interview dont est extraite cette vidéo reste disponible sur la chaîne YouTube de Fox News et la plate-forme de vidéos n'a pas répondu dans l'immédiat à des demandes de précisions sur les contenus exacts ayant été retirés.

"Cette vidéo contient des déclarations mensongères affirmant qu'un certain groupe de personnes est immunisé contre le COVID-19, ce qui est une violation de nos politiques concernant la désinformation dangereuse concernant le COVID", a déclaré un porte-parole de Facebook.

C'est la première fois que le réseau social retire une publication de Donald Trump en invoquant la désinformation concernant le coronavirus, a souligné le porte-parole.

Jugeant également que cette vidéo enfreignant ses propres règles sur la désinformation au sujet du coronavirus, Twitter a masqué ce contenu et un porte-parole du groupe a précisé que l'administrateur du compte de l'équipe de campagne @TeamTrump devrait retirer le message relayant cette vidéo avant de pouvoir publier de nouveaux tweets.

Twitter avait déjà retiré un message de Donald Trump relayant une vidéo virale trompeuse concernant le coronavirus.

L'équipe de campagne du président a accusé les deux géants du numérique de partialité à l'égard du locataire de la Maison blanche, candidat à sa succession lors de la présidentielle du 3 novembre, en déclarant que le président avait énoncé un fait.

"Les groupes de réseaux sociaux ne sont pas les arbitres de la vérité", a déclaré Courtney Parella, une des porte-parole de la campagne.

La Maison blanche n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire, mais, à l'occasion d'un point de presse à la Maison blanche, Donald Trump a de nouveau affirmé que le virus n'affectait que très peu les enfants.

"Les enfants s'en sortent très bien", a-t-il dit à la presse. "Si vous regardez les chiffres, en termes de mortalité (...) pour les enfants en dessous d'un certain âge (...) leur système immunitaire est très très puissant."

Facebook, qui détient également Instragram et Whatsapp, a récemment durci sa politique de modération après avoir fait l'objet de critiques répétées ces derniers mois, certains l'accusant d'être un vecteur de "fake news" par le biais des publicités à caractère politique diffusées sur ses plates-formes.

(Elizabeth Culliford avec Munsif Vengattil à Bangalore; version française Camille Raynaud et Myriam Rivet, édité par Henri-Pierre André)