Plus de 52.000 Palestiniens déplacés à Gaza, selon l'Onu

reuters.com  |   |  403  mots
Plus de 52.000 palestiniens deplaces a gaza, selon l'onu[reuters.com]
(Crédits : Suhaib Salem)

par Emma Thomasson et Edmund Blair

GENEVE (Reuters) - Les frappes aériennes israéliennes, qui ont détruit ou gravement endommagé près de 450 bâtiments dans la bande de Gaza, ont entraîné le déplacement de plus de 52.000 Palestiniens, a déclaré mardi le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).

Environ 47.000 personnes déplacées ont trouvé refuge dans 58 écoles gérées par l'Onu à Gaza, a déclaré à la presse Jens Laerke, porte-parole de l'OCHA à Genève.

Selon lui, 132 bâtiments ont été détruits et 316 gravement endommagés, dont six hôpitaux et neuf centres de soins de santé ainsi qu'une usine de désalinisation, compliquant ainsi l'accès à l'eau potable pour environ 250.000 personnes.

L'agence de l'Onu a salué le fait qu'Israël ait ouvert un passage frontalier pour les convois humanitaires, mais a demandé l'ouverture d'un deuxième accès.

L'Onu et ses partenaires humanitaires fournissent de la nourriture et d'autres formes d'aide aux familles déplacées lorsque les conditions de sécurité le permettent, a indiqué Jens Laerke.

Margaret Harris, porte-parole de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a fait état d'une grave pénurie de fournitures médicales, d'un risque de maladies transmises par l'eau et de propagation du COVID-19 en raison de l'entassement des personnes déplacées dans les écoles.

ENQUÊTE

Dans une déclaration distincte sur ce conflit, qui oppose Israël aux activistes de la bande de Gaza depuis neuf jours consécutifs, Amnesty International a déclaré que les frappes aériennes israéliennes sur des bâtiments résidentiels pourraient constituer des crimes de guerre et réclamé l'ouverture d'une enquête auprès de la Cour pénale internationale.

"Les forces israéliennes ont fait preuve d'un mépris choquant pour la vie des civils palestiniens", a déclaré Amnesty.

Le gouvernement israëlien assure pour sa part que l'armée ne frappe que les sites considérés comme des cibles militaires utilisées par les militants du Hamas et fait tout son possible pour éviter les victimes civiles, notamment en émettant des avertissements préalables pour évacuer les bâtiments.

Amnesty a déclaré avoir recueilli des informations sur quatre attaques meurtrières lancées par Israël sur des habitations sans avertissement préalable.

(Emma Thomasson, Edmund Blair, version française Hayat Gazzane, édité par Jean-Stéphane Brosse)