![Des policiers kosovars patrouillent apres une fusillade dans le village de banjska, au kosovo[reuters.com]](https://static.latribune.fr/full_width/2243551/des-policiers-kosovars-patrouillent-apres-une-fusillade-dans-le-village-de-banjska-au-kosovo.jpg)
PRISTINA (Reuters) - Le Kosovo a exigé samedi que la Serbie retire ses troupes de leur frontière commune et affirmé qu'il était prêt à protéger son intégrité territoriale.
Les tensions entre les deux pays sont vives depuis dimanche, après qu'une trentaine d'hommes armés ont fait irruption dans un village du nord du Kosovo à majorité serbe, affrontant la police et se réfugiant dans un monastère où une fusillade a causé la mort de trois assaillants et d'un officier de police.
Cette fusillade a ravivé les inquiétudes de la communauté internationale quant à la stabilité du Kosovo, qui compte une majorité d'Albanais et a déclaré son indépendance de la Serbie en 2008.
"Nous appelons le président Vucic et les institutions de Serbie à retirer immédiatement toutes les troupes de la frontière avec le Kosovo", a déclaré le gouvernement kosovar un communiqué.
Le président serbe Aleksandar Vucic avait dit au Financial Times qu'il n'avait pas l'intention d'ordonner à ses forces de franchir la frontière avec le Kosovo, car une escalade du conflit nuirait aux aspirations de Belgrade à rejoindre l'Union européenne.
Le Kosovo, qui considère ce déploiement des troupes serbes comme une menace, s'est également dit "plus déterminé que jamais à protéger son intégrité territoriale", en coordination avec ses partenaires internationaux.
"Le gouvernement de la République du Kosovo est en contact permanent avec les États-Unis et les pays de l'UE au sujet de cette grave menace de la Serbie."
L'Otan, qui compte encore 4.500 soldats au Kosovo, a déclaré vendredi avoir "autorisé des forces supplémentaires pour faire face à la situation actuelle".
(Reportage Fatos Bytyci ; version française Kate Entringer)