Après un week-end de chaos, les Français appelés à se rassembler devant les mairies

Par latribune.fr  |   |  476  mots
Le centre de Marseille après un week-end de pillages. (Crédits : Reuters)
Après la tentative de meurtre sur la famille du maire de L'Haÿ-les-Roses dimanche à son domicile et la mort d'un pompier en Seine-Saint-Denis dans la nuit de dimanche à lundi, le président de l'association des maires de France, David Lisnard, demande aux Français de se rassembler devant les mairies à midi dans « une mobilisation civique des citoyens pour un retour à l'ordre républicain ».

Après un week-end marqué par des émeutes d'une extrême violence dans tout le pays, la mort d'un pompier luttant contre les incendies et des agressions contre des élus et des lieux publics, les maires de France appellent ce lundi matin la population à se rassembler ce lundi à midi devant toutes les mairies pour « une mobilisation civique ». Le président de l'Association des maires de France (AMF), David Lisnard, a annoncé dimanche que toutes les mairies de France feront ainsi sonner leurs sirènes à midi à l'occasion de ces rassemblements.

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Son appel fait notamment suite à la tentative de meurtre contre la famille du maire de L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne), lui même menacé de morts ces derniers jours, qui a provoqué une vague d'indignation à travers le pays.

Mort d'un pompier luttant contre les incendies

Dans un communiqué publié dimanche appelant à « une mobilisation civique des citoyens pour un retour à l'ordre républicain », l'AMF rappelle que « depuis mardi dernier, (les) communes sont partout en France le théâtre de troubles graves, qui ciblent avec une extrême violence les symboles républicains que sont les hôtels de ville, les écoles, les bibliothèques, les polices municipales ».

Après cinq nuits d'émeutes consécutives à la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier mardi, la nuit de dimanche à lundi a été marquée par la mort d'un pompier de 24 ans luttant contre les incendies en Seine-Saint-Denis, a annoncé Gérald Darmanin ce lundi matin. 157 interpellations ont été recensées cette nuit selon un bilan provisoire. Au total, 352 incendies ont été comptabilisés sur la voie publique, 297 voitures ont été brûlées et 34 bâtiments ont été incendiés. Trois policiers ont également été blessés.

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Emmanuel Macron doit recevoir les présidents des deux assemblées également ce lundi, puis mardi les maires de plus de 220 communes ciblées par les violences. Il a demandé à Elisabeth Borne de rencontrer les présidents des groupes parlementaires lundi.

Le chef de l'Etat souhaite, en outre, « débuter un travail minutieux et de plus long terme pour comprendre en profondeur les raisons qui ont conduit à ces événements », selon l'Elysée. En cinq nuits d'émeutes jusqu'à dimanche matin, le ministère de l'Intérieur a comptabilisé quelque 5.000 véhicules incendiés, près de 1.000 bâtiments brûlés ou dégradés, 250 attaques de commissariats ou de gendarmeries, plus de 700 membres des forces de l'ordre blessés.

Ces émeutes rappellent celles qui avaient secoué la France en 2005, après la mort de deux adolescents poursuivis par la police. En trois semaines, 10.000 véhicules avaient été détruits, plus de 200 bâtiments publics incendiés et quelque 5.200 personnes interpellées.

(Avec AFP)