C'est officiel, l'appel d'offres pour l'aéroport de Nantes a été lancé

Par latribune.fr  |   |  565  mots
Clément Beaune avait alors déjà évoqué début octobre que le nouvel appel d'offres permettrait de « faire mieux, notamment sur le plan écologique ». (Crédits : Florence Falvy)
Le ministère des Transports, Clément Beaune, a annoncé vendredi avoir lancé le nouvel appel d'offres pour le réaménagement de l'aéroport de Nantes après l'annulation d'une précédente procédure. Sont concernés les aérodromes de Nantes-Atlantique et de Saint-Nazaire Montoir.

Le ministère des Transports a mis le dossier de l'aéroport de Nantes sur le dessus de la pile. Annulant une précédente procédure, il a en effet lancé un nouvel appel d'offres pour le réaménagement de ce dernier, a-t-il fait savoir ce vendredi dans un communiqué. Dans le détail, il concerne « la concession des aérodromes de Nantes-Atlantique et Saint-Nazaire Montoir, portant principalement sur leur exploitation et le réaménagement de l'aéroport Nantes-Atlantique », détaille-t-on

« L'avis d'appel public à candidatures est publié ce jour », précise le ministère.

Pour rappel, le précédent appel d'offres annulé avait été lancé en octobre 2019, après l'abandon du projet de Notre-Dame-des-Landes, en 2018, malgré la victoire du « oui » lors du référendum local organisé deux ans plus tôt. Dans les faits, la procédure avait été annulée par l'Etat pour « insuffisance de concurrence ».

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« Faire mieux, notamment sur le plan écologique »

La discussion avec Vinci, actuel concessionnaire de l'aéroport Nantes-Atlantique et seul candidat en lice, « n'a pas permis d'aboutir à une offre qui aurait été satisfaisante pour respecter l'ensemble des critères financiers ou environnementaux notamment », avait expliqué le ministre des Transports, Clément Beaune, début octobre.

L'aéroport de Nantes est actuellement géré par un consortium, mené par Vinci. Le ministre avait alors déjà évoqué que le nouvel appel d'offres permettrait de « faire mieux, notamment sur le plan écologique ». Les habitants de Loire-Atlantique devront, a priori, prendre encore leur mal en patience. Le ministre a indiqué prévoir un décalage « d'environ deux ans » du projet de réaménagement.

Le projet de réaménagement initial prévoyait notamment un allongement de la piste de 400 mètres. Clément Beaune a toutefois estimé que « cela fait partie des points à réévaluer », jugeant « probable que cet allongement ne soit plus pertinent » en raison selon lui des hypothèses de croissance du trafic aérien revues à la baisse depuis la pandémie et des « exigences environnementales accrues ». Le projet incluait également une interdiction de vols entre minuit et 6 heures du matin ou encore la création d'une nouvelle gare permettant de desservir l'aéroport.

Un projet initial controversé

Un couvre-feu pour les vols commerciaux entre minuit et 6 heures a de fait été instauré en avril 2022, ainsi que l'interdiction de l'atterrissage et du décollage des avions les plus bruyants entre 22 heures et 6 heures. Clément Beaune avait alors demandé un renforcement des contrôles pour que le couvre-feu soit « mieux appliqué ». Une mesure réclamée par de nombreux riverains se plaignant des nuisances.

C'est le cas des habitants de la commune de Saint-Aignan-Grandlieu, située à côté de l'aéroport. « Plus qu'un réaménagement, c'est une modernisation qui est nécessaire pour accueillir les aéronefs et les passagers dans des conditions décentes », ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, avait affirmé à l'AFP son maire, Jean-Claude Lemasson.

« On n'est pas surpris et en même temps extrêmement déçus », avait réagi pour sa part Mathias Crouzet, porte-parole de l'association Ailes pour l'Ouest, estimant que ce projet de réaménagement est « non seulement nécessaire, mais qu'il répondait aussi à des enjeux écologiques car il s'agissait de rénover une infrastructure âgée ».

(Avec AFP)