Choc de simplification : la CPME propose une solution

Par Fabien Piliu  |   |  329  mots
" L'Etat n'est pas le seul à définir l'agenda social. Les corps intermédiaires que sont les partenaires sociaux doivent agir en toute indépendance, en toute liberté, pour servir l'intérêt général ", déclare François Asselin.
La Confédération des petites et moyennes entreprises souhaite que les entreprises qui ont adopté une démarche RSE voient leurs démarches administratives allégées. Mercredi, la CPME lancera une concertation paritaire au niveau national interprofessionnel pour définir les modalités de cette proposition.

Lasse d'attendre les premiers effets du choc de simplification lancé en 2014 par François Hollande mais déjà initié par... Georges Pompidou, la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) a décidé de prendre le taureau par les cornes.

" Les mois passent et le quotidien administratif empire. Un exemple ? La loi Travail ajoute 238 pages au code du Travail », constate François Asselin, le président de la Confédération.

Afin d'inciter les entreprises à adopter une démarche Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) tout en accélérant le choc de simplification, la CPME propose le marché suivant : les entreprises qui ont adopté une démarche RSE, qui repose aujourd'hui sur le volontariat, bénéficient de formalités administratives allégées.

Concrètement, il ne s'agit pas de punir celles qui n'ont pas encore adopté une démarche RSE, respectueuse des relations sociales, des relations inter-entreprises et de l'environnement. Il s'agit en revanche de récompenser celles qui l'ont intégré à leur stratégie de développement et d'inciter les autres à franchir le pas.

Tout le monde sur le pont ?

Selon François Asselin, la plupart des organisations syndicales de salariés sont intéressées par ce projet. Une concertation paritaire au niveau national interprofessionnel, débutera mercredi, pour définir les modalités de cette proposition. La CPME espère qu'un texte validé par tous sera prêt au printemps. Pour l'instant, le Medef et l'U2P ne sont pas associés à cette initiative. Mais les choses pourraient bouger à terme. " Notre porte est ouverte ", assure François Asselin qui, avec cette proposition, veut adresser un message fort à l'Etat et à l'opinion publique.

" L'Etat n'est pas le seul à définir l'agenda social. Les corps intermédiaires que sont les partenaires sociaux doivent agir en toute indépendance, en toute liberté, pour servir l'intérêt général. Chaque jour doit être utile pour aider les chefs d'entreprises et leurs salariés ", explique-t-il.