La CGPME réclame une baisse de l'impôt sur les sociétés

Alors que Manuel Valls a annoncé une réduction progressive de l'impôt sur les sociétés, le président de la CGPME demande à ce que le taux soit ramené aux alentours de 25%, soit la moyenne européenne.
François Asselin (à droite), souligne que "la France est l'un des pays européens avec le taux d'IS le plus élevé, à 33,33%, là où il est de 12,5 % en Irlande et de 15% dans d'autres pays".

La baisse de l'impôt sur les sociétés annoncée par l'exécutif ne satisfait pas la CGPME. Dans un entretien publié lundi dans Les Echos, le président de la Confédération générale du patronat des petites et moyennes entreprises, François Asselin, appelle le gouvernement à ramener l'IS aux alentours de 25%, contre 33,33% actuellement. Les dirigeants d'autres organisations patronales, Pierre Gattaz pour le Medef et Pierre Pringuet pour l'Afep, ont déjà tenu des propos similaires en juillet.

"La France est l'un des pays européens avec le taux d'IS le plus élevé, à 33,33%, là où il est de 12,5 % en Irlande et de 15% dans d'autres pays", souligne François Asselin. "Nous souhaiterions voir le taux d'IS proche de la moyenne de la zone euro, soit aux alentours de 25%", poursuit-il.

Il plaide également pour un taux d'imposition encore plus bas "aux alentours de 12,5%", pour les "résultats remontés en capitaux propres", soit la part des bénéfices n'étant pas redistribuée aux actionnaires.

"Cela permettrait sur la durée, d'ici trois à cinq ans, de permettre aux PME et TPE françaises de retrouver des forces en capitaux propres et donc une capacité d'innovation et d'investissement", indique François Asselin.

Un impôt progressivement ramené à 28%

François Hollande a annoncé dans un entretien publié fin juin dans Les Echos une baisse de l'impôt sur les sociétés des PME dans le cadre du "pacte de responsabilité". Manuel Valls a précisé une semaine plus tard que le taux de l'impôt sur les sociétés serait progressivement ramené à 28%.

Tout en reconnaissant que "cette baisse est le chemin à prendre", François Asselin relève que ses effets ne se feront sentir qu'en 2018 et il se déclare "très réservé : nous sommes habitués aux effets d'annonce dont les répercussions sont, au final, assez faibles".

Jusqu'à la fin 2016, les entreprises réalisant un chiffre d'affaires supérieur à 250 millions d'euros doivent également s'acquitter d'une contribution exceptionnelle à l'impôt sur les sociétés, dont le taux s'élève à 10,7%.

(Avec Reuters)

Commentaires 19
à écrit le 23/08/2016 à 11:18
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baisser l'impot sur les sociétés c'est inévitablement augmenter les dividendes versés aux actionnaires.alors non!

à écrit le 22/08/2016 à 19:42
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La France a accumulé un tel retard, et est dans un tel fond, qu'il faut réduire à 0.5% l'IS remonté en capitaux propres, ou distribué aux salariés. Et imposer à 20%, les dividendes distribués aux actionnaires, qui se mouillent, risquent leur épargne ...

le 22/08/2016 à 23:58
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Aux USA, l'impôt sur le bénéfice est à 34 %... Et le revenu du capital est taxé comme un impôt sur le revenu du travail, (sauf niches fiscales) . Ceci ne les a jamais empêché de créer des entreprises innovantes. .Si la concurrence entre les p...

à écrit le 22/08/2016 à 17:09
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Moyenne du taux effectif de l'IS du CAC 40 ( après optimisation ) = 11 %

le 22/08/2016 à 19:21
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Ces Entreprises Diabolisées, Haies, paient de l'I.S partout ailleurs, devraient-elles dans ce cas, payer deux fois. Dans ce cas je déplace mon siège social, de l'autre coté la frontière fiscale Fr.

à écrit le 22/08/2016 à 16:15
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Modifier le curseur sur l'impôt des Sociétés, aurait certainement été plus efficace pour l'économie que de monter l'usine à gaz du CICE !!

le 22/08/2016 à 19:11
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Pour être acteur du CICE et en bénéficiant sur plusieurs sociétés, le remboursement et le calcul sont d'une simplicité basique, cessons de dire tout et n'importe quoi.

le 23/08/2016 à 16:09
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ce qui est curieux c'est que cette position est loin de faire l'unanimité parmi ceux qui touchent les retombées du CICE.....

à écrit le 22/08/2016 à 15:09
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La Finlande vient de réduire son taux à 22 % .

à écrit le 22/08/2016 à 14:45
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C'est bien gentil tous ces gens qui réclament des baisses d'impôts. Mais avant il faut baisser les dépenses car reporter l'impôt des entreprises sur les classes moyennes, c'est déjà fait. Le problème c'est que dés que l'on parle de baisser des dépens...

à écrit le 22/08/2016 à 13:22
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25 % ...c'est trop ....! surtout au regard des autres pas pays de l'UE , 20/23 % serait plus compétitif....pour tenter de redresser notre économie ...hélas , le temps perdu en blablas socialiste ..ne se rattrape pas ...mais il coute....

à écrit le 22/08/2016 à 12:46
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Pourquoi la droite ne l'a pas fait ?

à écrit le 22/08/2016 à 10:38
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LES MONTANT DES IMPOTS POUR LES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISSES DEVRAIS ETRE CALCULEZ SUR DES TRANCHES COSRESPONDANT A LEURS BENEFICES DEDUIT D UN POURCENTAGE DE LEURS INVESTISSEMENT? SE QUI GARANTIRAIS DE FUTUR EMPLOIS? EN ECONOMIE ONT PEUT TOUS FA...

le 22/08/2016 à 13:30
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L'emploi est une variable économique secondaire en aval de la chaîne économique ...les sociétés doivent d'abord produire des bénéfices ...! alors pourquoi payer au fisc improductif plus d'argent ..? et pénalisé leurs investissement...? avant d...

le 22/08/2016 à 16:18
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Cela ressemble encore à une usine à gaz dont nos politiques bien secondés par Bercy ont le secret.. Il faut faire simple et lisible pour tout le monde, et tant pis si cela supprime des emplois à Bercy....

à écrit le 22/08/2016 à 10:18
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Oui la CGMPE a raison de demander la réduction immédiate de l'impôts sur les sociétés à 25 %, pour compenser Hollande doit aussi décréter que l'impôt sur les sociétés du MEDEF qui défiscalisent via des holdings au Luxembourg en Belgique en Holland...

à écrit le 22/08/2016 à 10:08
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Avec des dépenses publiques de l'ordre de 1200 milliards par an, parler de baisse des impôts est tout simplement ridicule..

à écrit le 22/08/2016 à 9:46
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C'est 33.33% après toutes les déductions fait au titre des CREDITS D’IMPÔTS dont la France est une championne.

le 22/08/2016 à 15:02
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Je n'en profite d'aucun, enseignez-nous donc puisque vous vous pretendez si malin.

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