Réduction surprise du déficit public à 4% en 2014

Par latribune.fr avec Reuters  |   |  391  mots
Grâce à ces bons chiffres, Paris vise un déficit public moins élevé qu'attendu en 2015, avec 3,8%.
Le gouvernement avait tablé sur un déficit de 4,4% sur toute l'année. Les objectifs pour 2015 sont revus à la baisse, annonce le ministre des Finances Michel Sapin.

Paris respire. Le déficit public de la France s'est élevé à 4,0% du produit intérieur brut en 2014, soit nettement moins que le dernier objectif du gouvernement, qui se situait à 4,4%, selon les premiers résultats des comptes nationaux des administrations publiques publiés jeudi par l'Insee.

Mais la dette publique a progressé de 84,4 milliards d'euros l'an passé pour atteindre 2.037,8 milliards d'euros, un nouveau record, soit l'équivalent de 95% du PIB contre 92,3% un an plus tôt. Elle ressort légèrement en deçà de la marque de 95,2% retenue dans la dernière version de la trajectoire des finances publiques pour l'an passé. Le ministre des Finances Michel Sapin a toutefois affirmé qu'elle "n'atteindra pas" le niveau de 100% du PIB.

3,8% de déficit en 2015 ?

Par comparaison, le déficit, qui agrège les soldes des comptes de l'Etat, des collectivités locales et des administrations de Sécurité sociale, représentait 4,1% de la richesse nationale fin 2013.

Dans un communiqué, Michel Sapin souligne que les chiffres meilleurs que prévu de 2014 ouvrent "la perspective d'une révision à la baisse du déficit public en 2015, aux alentours de 3,8% du PIB" contre 4,1% prévu jusqu'à présent.

Le gouvernement tablait à l'origine sur un déficit public de 3,6% du PIB en 2014, une prévision portée à 3,8% au printemps puis 4,4% à l'automne quand il a révisé sérieusement à la baisse, de 0,9% à 0,4%, ses anticipations pour la croissance économique de l'année.

Troisième délai de Bruxelles en 6 ans

Invoquant les effets négatifs de la faiblesse de l'inflation et de la croissance, il avait dans le même temps renoncé à ramener ce déficit public sous 3% du PIB à l'horizon 2015. Cette décision a été entérinée par l'Union européenne, qui a accordé un nouveau délai, le troisième en l'espace de six ans, à la France pour y parvenir, cette fois en 2017, avec une première étape à 4,1% fin 2015.

Avec les annonces récentes de soldes négatifs pour les comptes de l'Etat comme de la Sécurité sociale moins importants que prévu initialement, le gouvernement avait laissé entendre clairement que le déficit public total de 2014 serait inférieur à 4,4%.

Dans son communiqué, Michel Sapin indique que "le gouvernement est pleinement confiant dans sa capacité à ramener le déficit public sous 3% d'ici 2017, tout en confortant la reprise de l'activité et en finançant ses priorités."