Covid-19 : les contaminations explosent en France, plus de 200.000 cas positifs en 24 heures

Par latribune.fr  |   |  733  mots
(Crédits : Ajeng Dinar Ulfiana)
Les contaminations explosent. Au cours des 24 dernières heures, la France a recensé plus de 200.000 cas positifs, selon le ministre de la Santé, François Braun, qui appelle à « retrouver tous les bons réflexes ». Ce bond intervient alors que la première ministre Élisabeth Borne a présenté lundi, en conseil des ministres, un nouveau projet de loi d'urgence sanitaire contre le Covid, qui ouvre la possibilité d'un pass sanitaire aux frontières.

Les contaminations explosent. Au cours des 24 dernières heures, la France a recensé plus de 200.000 cas positifs, selon le ministre de la Santé François Braun. La septième vague épidémique « augmente ces derniers jours » et « nous enregistrons de l'ordre de 120.000 cas (par jour) en moyenne cette dernière semaine, avec un nombre de cas qui devrait légèrement dépasser les 200.000 ce soir », a déclaré le ministre en ouverture d'une discussion sur le projet de loi « de veille et de sécurité sanitaire ».

Face à un virus qui « circule plus et plus vite, nous devons protéger la population et veiller au retentissement de cette reprise sur le système de santé », a plaidé le ministre devant la commission des Lois, au lendemain de sa nomination dans le gouvernement Borne II. Alors que les admissions dans les services hospitaliers conventionnels et, dans une moindre mesure, en soins critiques, augmentent, cet urgentiste de métier, qui a piloté la mission flash demandée par Emmanuel Macron pour apporter des solutions à la crise des hôpitaux, a souligné toutefois que ce regain restait « très en deçà du pic de janvier » et sans comparaison avec les vagues précédentes, « d'une ampleur encore plus importante ».

« Pour autant, nous sommes extrêmement attentifs à l'évolution de la situation dans le contexte que nous connaissons sur l'hôpital », a ajouté le ministre de la Santé, appelant à « retrouver tous les bons réflexes ».

Port du masque recommandé, rappel vaccinal

Pas obligatoire, mais recommandé. Le nouveau ministre de la Santé, masqué dans l'enceinte de l'Assemblée nationale, a rappelé que le port du masque était vivement conseillé « dans les lieux bondés, comme ici par exemple (à l'Assemblée ndlr.), les transports en commun, les transports pour les vacances ». La semaine dernière déjà, la première ministre, Elisabeth Borne avait lancé un appel recommandant le port du masque dans les « espaces clos », en particulier les transports en commun.

En outre, François Braun a relancé un appel pour un deuxième rappel vaccinal pour les plus fragiles. « La vaccination contre les formes graves sauve des vies », a-t-il insisté, disant avoir, comme « médecin urgentiste, vu bien trop de morts évitables ». Alors que près de 3 millions de personnes ont reçu une deuxième dose, c'est « mieux mais pas encore assez », a-t-il jugé.

Pass sanitaire aux frontières ?

Ce rebond et ces appels à la vigilance interviennent alors que la première ministre Élisabeth Borne a présenté lundi, en Conseil des ministres, un nouveau projet de loi d'urgence sanitaire contre le Covid, qui ouvre la possibilité d'un pass sanitaire aux frontières. Ce projet de loi sera examiné à partir de lundi prochain à l'Assemblée nationale.

Ce texte n'est « pas un projet d'état d'urgence » et « comporte des mesures minimales mais nécessaires nous permettant après le 31 juillet de surveiller l'épidémie pour protéger les Français », a expliqué le ministre de la Santé.

« Si nous sortons des régimes exceptionnels de crise, nous ne sortons pas pour autant de l'épidémie de Covid et il y a besoin de maintenir certains outils », a défendu François Braun, à propos du nouveau projet de loi.

Ce texte « va permettre de prolonger quelques dispositions absolument indispensables pour faire face à la poursuite de l'épidémie de Covid-19 dans notre pays », avait déjà expliqué l'ex-ministre de la Santé, et actuel porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, à l'issue du conseil des ministres.

« En revanche, tous les autres dispositifs de lutte contre l'épidémie (...) ne font plus partie de ce projet de loi », a-t-il confirmé. Ainsi, le texte ne prévoit pas de prolonger au-delà du 31 juillet la possibilité de rétablir l'état d'urgence sanitaire, ni un pass sanitaire ou vaccinal pour restreindre l'accès à certains lieux ou rassemblements. Concrètement, les fichiers informatiques SI-DEP (résultats des tests de dépistage) et Si-VAC (vaccins) seront maintenus jusqu'au 31 mars de l'année prochaine. « Car on ne peut pas se permettre d'arrêter la surveillance de la circulation du virus ».

Un deuxième article propose aussi à partir du 31 juillet, « si la situation devait l'exiger, c'est-à-dire en cas de nouveau variant, par exemple, de pouvoir rétablir un système de pass mais un pass aux frontières ou entre le territoire métropolitain et les outre-mer », a expliqué Olivier Véran.

(Avec AFP)