Covid-19 : Elisabeth Borne recommande le port du masque dans les « espaces clos »

La Première ministre a demandé ce mardi aux préfets et autorités sanitaires d'encourager le port du masque « dans les lieux de promiscuité » et « espaces clos », en particulier « les transports en commun», face au regain de cas de Covid-19. Par ailleurs, la justice administrative a estimé mardi que l'Etat avait commis une faute en ne veillant pas à maintenir des stocks suffisants de masques avant l'épidémie de Covid-19, mais n'est pas allée jusqu'à le juger directement responsable de certains cas.
(Crédits : POOL)

Alors que le port du masque n'est plus obligatoire depuis mai, il est sur le chemin du retour. Alors que la ministre de la Santé et de la Prévention Brigitte Bourguignon a demandé ce lundi « aux Français de remettre le masque dans les transports », Élisabeth Borne a demandé ce mardi aux préfets et autorités sanitaires d'encourager le port du masque « dans les lieux de promiscuité » et « espaces clos », en particulier « les transports en commun », face au regain de cas de Covid-19, a annoncé Matignon.

Des « recommandations » , sans « caractère obligatoire » mais qui interviennent alors que le taux d'incidence de l'épidémie « a doublé en une semaine sur la quasi-totalité du territoire métropolitain et dans l'ensemble des classes d'âge de la population », a souligné Matignon.

Elisabeth Borne a donc appelé à « amplifier les messages de prévention « avec comme consignes de « se laver fréquemment les mains », d' « aérer régulièrement les espaces clos », « porter un masque dans les lieux de promiscuité, les espaces clos et en particulier les transports en commun en période d'affluence » et « se tester dès les premiers symptômes et s'isoler immédiatement en cas de positivité ».

.La Première ministre a également demandé à ce que chacun « vérifie son schéma vaccinal », notamment les Français de plus de 60 ans et les plus fragiles qui « doivent bénéficier de la deuxième dose de rappel », c'est-à-dire leur quatrième injection. Ceux-ci doivent d'ailleurs recevoir « dans les prochains jours des mails de sensibilisation » de la part de l'Assurance maladie, a précisé Matignon.

Parallèlement, l'exécutif travaille à un nouveau projet de loi, qui doit être présenté et examiné en juillet, visant à maintenir « un dispositif de veille et de sécurité sanitaire » jusqu'en mars 2023.

Bond des contaminations

Après plus de deux ans rythmés par la pandémie, la France a replongé en ce début d'été, comme d'autres pays européens, dans une nouvelle vague, portée par de nouveaux sous-variants de la famille Omicron, BA.4 et surtout BA.5. « On a une septième vague avec un variant encore plus transmissible qu'avec les premiers Omicron », a souligné la semaine dernière Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l'hôpital Tenon (AP-HP), masqué sur le plateau de RMC/BFMTV. « La circulation du SARS-CoV-2 poursuit sa progression sur l'ensemble du territoire métropolitain, avec une augmentation des nouvelles hospitalisations », confirmait Santé publique France dans son bilan hebdomadaire.

Les contaminations augmentent depuis trois semaines dans toutes les régions métropolitaines et toutes les classes d'âge et atteignent désormais environ 55.000 cas chaque jour. Deux tiers des cas en France sont liés aux nouveaux sous-variants d'Omicron, surtout BA.5 (41%).

À l'hôpital, durement éprouvé par la pandémie et en crise structurelle, le rebond reste néanmoins modéré pour l'instant. Une hausse des admissions, notamment chez les 80 ans et plus, est observée en soins critiques après plusieurs semaines de diminution et une semaine de stabilisation, selon Santé publique France.

--------------

MANQUE MASQUES : l'ÉTAT A COMMIS UNE FAUTE

La justice administrative a estimé mardi que l'Etat avait commis une faute en ne veillant pas à maintenir des stocks suffisants de masques avant l'épidémie de Covid-19, mais n'est pas allée jusqu'à le juger directement responsable de certains cas.

"L'Etat a commis une faute en s'abstenant de constituer un stock suffisant de masques permettant de lutter contre une pandémie liée à un agent respiratoire hautement pathogène", a déclaré le tribunal administratif de Paris dans une décision rendue mardi.

Le tribunal a également estimé que l'Etat avait commis une faute en tenant des "déclarations qui ont pu avoir notamment pour effet de dissuader la population d'avoir recours à des masques".

Dans les premiers mois de la pandémie, début 2020, le flou avait régné sur l'intérêt de porter des masques chirurgicaux pour se protéger du Covid-19 ou éviter de le propager. Le gouvernement avait, à l'époque, privilégié l'idée de réserver les masques aux soignants directement exposés aux malades, dans un contexte de stocks insuffisants.

Avec un stock d'Etat d'à peu près 100 millions d'unités, la France s'est en effet trouvée rapidement démunie, laissant parfois désemparés les professionnels de santé et d'autres métiers exposés, comme les caissières de supermarchés.

Les critiques ont aussi visé la communication fluctuante du gouvernement sur le sujet. D'inutile pour le grand public, le masque est finalement devenu obligatoire dans les lieux clos en juillet 2020 et s'est généralisé partout à la fin de l'été.

Une trentaine de plaignants avaient donc attaqué l'Etat en justice, jugeant que cette attitude avait directement contribué au fait qu'ils attrapent le Covid.

Mais la justice ne leur a qu'en partie donné raison. S'il reconnaît que l'Etat a fauté sur sa gestion des masques, le tribunal juge qu'on ne peut pas établir un lien direct avec les contaminations des plaignants. La justice souligne trois points: la nature "aléatoire" de la transmission du virus, l'observation qu'un masque ne protège pas à coup sûr contre le Covid et, enfin, le fait que l'Etat ait pris à l'époque d'autres mesures de nature à limiter la contamination comme l'encouragement à maintenir les distances physiques.

Il rejette donc les demandes d'indemnisations des plaignants. Par ailleurs, il estime injustifiées d'autres accusations sur la gestion de crise, comme celle de ne pas avoir lancé assez tôt de dépistage généralisé.

(Avec AFP)

Commentaires 3
à écrit le 29/06/2022 à 11:26
Signaler
Pour elle se serait plutot le port du casque...

à écrit le 29/06/2022 à 0:38
Signaler
20 millions de nos concitoyens- nes ont des pathologies chroniques pour lesquelles le covid est dangereux . Le masque et la distanciation doivent ettre la norme en attendant que ça rebaisse … Quand au commentaire de @communiste : la chine a menti...

à écrit le 28/06/2022 à 22:10
Signaler
Tous les médias comme début 2020 se sont moqués de la Chine communiste début 2022 devant la politique zéro COVID de la Chine communiste. Or aujourd'hui le nombre ds contaminations et des morts du COVID 19 baissent régulièrement en étant malgré tout ...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.