Macron entame sa cession d'actifs par Engie : 1,5 milliard d'euros dans les caisses de l'Etat

Par Fabrice Gliszczynski  |   |  335  mots
L'Etat français, qui avait déjà cédé 4,1% du capital du groupe français en début d'année, en détenait 28,65% avant cette nouvelle cession.
L'Agence des participations de l'Etat (APE) a annoncé mardi la cession de 4,15% du capital d'Engie pour un montant de 1,53 milliard d'euros.

Il ne reste plus que 8,6 milliards d'euros à trouver pour financer l'innovation. Alors que Bruno Le Maire compte annoncer prochainement des "cessions d'actifs",  l'Agence des Participations de l'Etat (APE) a annoncé ce mardi la cession de 4,15% du capital d'Engie (ex-GDF Suez), soit 111 millions d'actions. L'Etat va engranger 1,53 milliard d'euros mais conservera 24,1% du capital de l'énergéticien et 27,6% des droits de vote.

Comme ADP, Safran, La Française des Jeux, voire Orange, Engie figurait sur la liste des candidats potentiels selon de nombreux observateurs. Contrairement à ADP où toute nouvelle cession de titres devra passer par une loi, des cessions par « petits blocs » comme l'Etat le fait pour Engie sont également possibles pour des entreprises comme Safran, mais pas à court terme. Au regard de la faible capitalisation d'Air France-KLM mais aussi aux problématiques de droits de trafic, un désengagement de l'Etat d'Air France-KLM (15,7% aujourd'hui) n'est pas jugé opportun par certains banquiers.

ADP prochain sur la liste ?

Parmi tous les noms évoqués, celui d'ADP, le gestionnaire des aéroports parisiens de Roissy-Charles de Gaulle, d'Orly et du Bourget, est celui qui revient le plus souvent sur la table. Non seulement parce qu'Emmanuel Macron était déjà chaud pour mener à bien cette opération du temps où il était ministre des Finances mais aussi parce que la vente totale des 50,6% que l'Etat détient encore dans le capital, est aujourd'hui valorisée à plus de 7 milliards d'euros, quasiment les deux-tiers des 10 milliards d'euros recherchés par l'Etat pour financer l'innovation..

Pour autant, si ADP est au cœur de la réflexion de l'exécutif, les interrogations sont encore grandes. Notamment sur le transfert de la propriété du foncier qui appartient à ADP depuis la loi aéroportuaire de 2005. « Vendre ce droit de manière éternelle dérange l'Etat », explique un bon connaisseur du dossier. « Mais il pourra toujours intégrer des garanties dans la loi qui s'avèrerait nécessaire pour la privatisation d'ADP.

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