Energies vertes : Engie va investir un milliard d’euros en Chine

Sa directrice générale a annoncé ce 12 juillet à Pékin son projet d’investir dans le solaire, le biogaz et les bornes de recharges pour véhicules électrique. Engie recherche pour cela un partenaire local.
Dominique Pialot
La Chine truste la première place du podium dans les énergies renouvelables.

En pleine ré-organisation de son portefeuille d'activités au profit des énergies décarbonées et des services liés à la transition énergétique, Engie ne pouvait rester longtemps en dehors du plus grand et plus prometteur marché des énergies renouvelables (mais aussi de la voiture électrique) : la Chine.

A Pékin ce 12 juillet, la directrice générale d'Engie, Isabelle Kocher, a annoncé que son groupe allait investir un milliard d'euros sur le territoire chinois au cours des prochaines années dans le secteur des énergies vertes. En ligne de mire : le solaire, le biogaz, les réseaux urbains de chaleur et de froid, ainsi que les stations de recharge pour voitures électriques, un secteur dans lequel elle a présenté son groupe comme le leader mondial, avec 50.000 sites déjà installés. Un rang qu'elle doit à son acquisition en mars dernier de la société néerlandaise EV-Box.

Un premier pas d'Engie avait déjà été franchi en avril dernier avec sa prise de participation de 30% d'Unisun, un acteur local du solaire, qui compte à son actif 500 mégawatts de projets réalisés et qui vise les 4 gigawatts d'ici 2020.

Des perspectives de développement fondées sur des besoins immenses

« Les besoins sont immenses », a déclaré Isabelle Kocher. La dirigeante du groupe s'est dite « impressionnée » par « la vitesse de déploiement » des énergies renouvelables en Chine. Dans le biogaz notamment, « le potentiel chinois est considérable, en particulier à partir des déchets agricoles, et son prix est déjà compétitif par rapport à celui du gaz naturel », a-t-elle précisé.

En effet, la Chine truste depuis plusieurs années la première place du podium dans le développement de nouvelles capacités solaires et éoliennes, dépassant même régulièrement les objectifs pourtant très ambitieux annoncés chaque année.

Dans ce contexte, « nous avons de très belles années de développement devant nous », a-t-elle assuré. Des activités « de demain » et à forte croissance, c'est exactement ce que recherche Engie, comme l'avait rappelé Isabelle Kocher lors d'une rencontre avec des journalistes à Paris en début de semaine.

Cet investissement s'inscrit dans un plan de 22 milliards d'euros au plan mondial, annoncé début 2016.

Isabelle Kocher a annoncé être à la recherche d'un partenaire chinois « pour marier notre capacité technologique avec un acteur qui a une emprise locale », a-t-elle indiqué.

Dominique Pialot

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Commentaire 1
à écrit le 13/07/2017 à 13:05
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D'un coté l'entreprise privée débarassée de ses mamouth et qui fait du pragmatisme : retrait des projets nukes anglais et investissement dans les EnR tous azimuths. De l'autre l'entreprise publique (à 85%) qui s'entete dans le nuke, boursouflée des ...

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