Formation : les stagiaires pré-bac vont recevoir une aide financière

Par latribune.fr  |   |  464  mots
Les stagiaires pourront gagner 10 à 20 euros par jour, selon le décret. (Crédits : Reuters)
Le gouvernement souhaite inciter les jeunes n’ayant pas encore leur baccalauréat à faire des stages en leur octroyant une allocation pendant leurs périodes de travail.

En mai, Emmanuel Macron avait promis la création d'une aide financière pour les stagiaires, dans le cadre de la réforme du lycée professionnel, c'est chose faite. A compter du 1er janvier 2024, les élèves de lycées professionnels vont recevoir une allocation pour valoriser leurs périodes de formation réalisées en entreprise cette année, selon un décret paru samedi au Journal officiel.

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Une aide pour les jeunes non-bacheliers

Les dispositions du décret qui instaure cette allocation financière entreront en vigueur le 1er septembre 2023.

Mais « le versement de l'allocation par l'Agence de services et de paiement pour les périodes de formation en milieu professionnel réalisées en 2023 interviendra à compter du 1er janvier 2024 », explique le décret.

Cette indemnité est destinée aux élèves de lycées professionnels qui préparent un diplôme professionnel de niveau 3 et 4 (Bac professionnel, CAP, notamment) et qui ont signé une convention de stage avec l'organisme qui les accueille pendant leur période de formation en milieu professionnel. Le montant de la gratification varie en fonction du type de formation et du niveau d'enseignement.

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Il est calculé en fonction du nombre de jours de période de formation que le lycéen a effectivement réalisés, multiplié par un forfait journalier correspondant au diplôme et à l'année de formation. Ce forfait varie de 10 à 20 euros par jour, précise un arrêté qui fixe également, pour chaque formation et niveau d'enseignement, un plafond pour cette allocation.

Combler les zones d'ombre de l'apprentissage

Si le gouvernement fait ce pas vers les lycéens, c'est avant tout pour tenter de réitérer son projet d'insertion des jeunes dans le monde du travail par l'alternance, qui avait été salué par nombre de politiques et experts.

Et pour cause, en 2022, 837.000 jeunes ont signé un contrat d'apprentissage, soit une augmentation de 15% par rapport à 2021 alors cette année avait déjà connu une augmentation de 37% du nombre d'apprentis. Des jeunes qui cultivent tôt des liens avec le monde du travail et qui bénéficient d'une meilleure insertion puisque les deux tiers d'entre eux sont embauchés à la fin de leur contrat, selon le gouvernement.

Mais l'apprentissage a une zone d'ombre. Les diplômes post bac restent la locomotive. Pour le gouvernement, c'est d'ailleurs un problème. La progression de l'apprentissage repose encore trop sur l'enseignement supérieur, qui représente à lui seul, 62 % des contrats. Avec cette nouvelle initiative, Emmanuel Macron souhaite donc favoriser l'insertion des étudiants pré-bac dans le monde professionnel.

(Avec AFP)