France : Bruxelles revoit la croissance à la baisse, pas de fléchissement du chômage avant 2017

Par latribune.fr  |   |  348  mots
"L'élan [dû à la consommation des ménages] pourrait bien s'essouffler en 2017", est-il souligné dans le rapport, alors que "le coup de pouce de la baisse du prix de l'énergie va s'amenuiser".
Bruxelles ne table désormais plus que sur 1,4% de croissance en 2016 en France, là où elle attendait 1,7% au printemps dernier. Le chômage reste stable jusqu'en 2017 pour diminuer ensuite, à 10,2%. S'agissant du déficit public, la Commission européenne le voit à 3,3% du PIB en 2017, à politique inchangée.

Le chômage ne devrait pas baisser avant 2017 dans l'Hexagone. C'est du moins ce qu'estime la Commission européenne, qui, jeudi 5 novembre, a diminué ses prévisions de croissance pour la France l'an prochain.

Bruxelles ne table désormais plus que sur 1,4% de croissance en 2016 en France, là où elle attendait 1,7% au printemps dernier, après 1,1% (chiffre inchangé) cette année. Pour 2017, elle attend un PIB en hausse de 1,7%.

Par comparaison, le gouvernement a bâti son projet de budget 2016, actuellement débattu au Parlement, sur un scénario de croissance de 1,5%.

"En France, la croissance devrait être [...] tirée par la consommation et une montée des investissements", a déclaré le commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici lors de la présentation.

"L'élan [dû à la consommation des ménages] pourrait bien s'essouffler en 2017", est-il souligné dans le rapport, alors que "le coup de pouce de la baisse du prix de l'énergie va s'amenuiser".

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Chômage : une baisse de 0,2% en 2017

Sur la base de sa prévision de croissance, la Commission n'anticipe pas de baisse du taux de chômage en France avant 2017. Il atteindrait alors 10,2% de la population active (y compris l'Outre-Mer) après 10,4% en 2015 et en 2016.

Pour l'exécutif européen, les baisses de charges et de fiscalité des entreprises n'auront qu'un impact limité sur le marché du travail, les employeurs privilégiant dans l'immédiat la restauration de leurs marges aux embauches.

Déficit en 2017 : 3,3% selon Bruxelles... ou 2,7% selon Paris

S'agissant du déficit public, la Commission le voit à 3,3% du PIB en 2017, là où Paris pense atteindre 2,7% du PIB. Mais les prévisions de la Commission se font toujours à politique inchangée, sans tenir compte des mesures de correction insuffisamment spécifiées ou pas encore votées.

La dernière trajectoire des finances publiques remise par Paris à la Commission européenne prévoit un déficit ramené à 3,3% du PIB l'an prochain puis 2,7% en 2017. Le gouvernement a assuré que l'objectif pour 2015 (3,8%) serait tenu "avec certitude".

(L. P. avec Reuters)