Impôts : Gabriel Attal promet de « nouvelles baisses » pour les classes moyennes

Par latribune.fr  |   |  536  mots
Ces baisses d'impôts interviendraient alors que le gouvernement s'est engagé à faire progresser la dépense publique moins rapidement que l'inflation sur la période 2023-2027, dans le but d'accélérer le désendettement de la France. (Crédits : Reuters)
En phase avec la stratégie du gouvernement de reconquérir les classes moyennes, le ministre délégué chargé des Comptes publics a promis mercredi de nouvelles baisses d'impôts pour elles durant le quinquennat.

C'est une annonce qui devrait faire plaisir à de nombreux Français. « Dans ce quinquennat, nous baisserons à nouveau les impôts qui pèsent sur les classes moyennes », a déclaré Gabriel Attal lors d'une audition devant la commission des Finances de l'Assemblée nationale ce mercredi 26 avril. Il a par ailleurs rappelé que le gouvernement a déjà supprimé la taxe d'habitation ou baissé de 5 milliards d'euros l'impôt sur le revenu.

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Difficile néanmoins d'en savoir plus. Il s'agira de « nouvelles annonces », a renvoyé le ministère des Comptes publics qui, interrogé par l'AFP, s'est toutefois refusé à en préciser la teneur.

Ces baisses d'impôts interviendraient alors que le gouvernement s'est engagé à faire progresser la dépense publique moins rapidement que l'inflation sur la période 2023-2027, dans le but d'amorcer le désendettement de la France. La dette publique frôle actuellement les 3.000 milliards d'euros dans l'Hexagone.

Reconquérir les classes moyennes

Les annonces concernant les impôts se multiplient ces derniers jours, tandis que la période déclarative de l'impôt sur le revenu s'est ouverte mi-avril. Il y a tout juste deux jours, Gabriel Attal a lancé le site « En avoir pour mes impôts », destiné à permettre aux contribuables de voir comment leur argent est dépensé.

Bercy cherche à convaincre les ménages de la bonne utilisation des deniers publics. « Il s'agit aussi de les persuader qu'au fond, ils sont gagnants », assure un conseiller du ministère de l'Économie. Et de susciter l'adhésion à l'impôt, dans un pays où le taux de prélèvement obligatoire est de 47 %, un des plus élevés de l'OCDE après le Danemark.

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Le 18 avril, le ministre des Comptes publics avait déclaré vouloir « continuer à bâtir un plan Marshall (ndlr : terme généralement utilisé pour désigner un paquet de mesures assorties d'une enveloppe budgétaire importante) pour les classes moyennes » pour leur permettre de « mieux vivre » de leur travail. Outre la possibilité de mesures supplémentaires pour le pouvoir d'achat des classes moyennes, cela nécessite selon lui d'agir sur l'organisation du travail et de garantir « un meilleur accès aux services publics ».

Les fraudes fiscales et sociales dans le viseur

Gabriel Attal prévoit par ailleurs de dévoiler dans les prochaines semaines un plan de lutte contre les fraudes fiscales et sociales. Le président de la République avait déjà promis « des annonces fortes dès le mois de mai » pour lutter contre ces fraudes.

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Très difficile à chiffrer, le montant de la fraude fiscale en France ne fait l'objet d'aucune estimation officielle mais constitue potentiellement une manne de plusieurs dizaines de milliards à récupérer par l'État. Partie émergée de l'iceberg, les montants mis en recouvrement par le fisc après contrôle fiscal ont atteint en 2022 14,6 milliards d'euros, soit 1,2 milliard de plus qu'en 2021. À la suite des contrôles exercés par l'État, 10,6 milliards d'euros ont été encaissés par le fisc, autant qu'en 2021.

(Avec AFP)