Inflation : la bonne nouvelle se confirme, la hausse des prix a bien ralenti à 3,1% en janvier

Par latribune.fr  |   |  567  mots
En décembre, l'inflation avait progressé à 3,7% sur un an. (Crédits : ERIC GAILLARD)
Après avoir progressé de 3,7% en décembre, l'inflation est finalement repartie à la baisse en France en janvier et ce grâce au ralentissement des prix de l'énergie et de l'alimentation.

C'est confirmé : l'inflation a bien ralenti en janvier. L'indice des prix à la consommation a, en effet, progressé de 3,1% sur un an, selon l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) ce vendredi - un chiffre identique à celui que l'institut avait déjà annoncé le 31 janvier dernier - contre 3,7% en décembre.

Une baisse qui « résulte du ralentissement sur un an des prix de l'énergie », a précisé l'Insee dans cette seconde estimation de l'inflation. Les prix de l'essence ont ainsi reculé de 3,6% sur un an, quand le prix du gazole s'est replié de 8,7%.

A noter cependant, l'électricité a vu son prix bondir de 23,2% en grande partie due à la hausse de 15 % en février 2023 et 10 % en août 2023 appliquée aux tarifs réglementés de vente de l'électricité (TRVE) qui concernent 21 millions de foyers. Un prix réglementé qui a d'ailleurs encore augmenté de 9,8% sur les tarifs en heures pleines et heures creuses, et de 8,6% sur les tarifs de base depuis le 1er février.

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Ralentissement de l'alimentation mais hausse des services

Reste que le ralentissement de l'inflation en janvier a également été constaté dans l'alimentation (+5,7% après +7,2%) : les produits frais se sont renchéris de 7,9% en janvier 2024 (contre +8,8% en décembre 2023). C'est +5,3% pour les autres produits alimentaires, là aussi en net ralentissement par rapport au dernier pointage de l'Insee (+6,9%). Enfin, pour les produits manufacturés : +0,7% après +1,4%.

Le prix des services a en revanche augmenté un peu plus rapidement en janvier 2024 (+3,2%) qu'en décembre 2023 (+3,1%) ce qui s'explique par une hausse des prix des transports (+4% sur un an pour le transport ferroviaire, +8,7% pour les transports aériens), des services d'hébergement (+2,1%) et des assurances (+7,4%).

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 Du côté de l'inflation sous-jacente, indicateur scruté de près par les banques centrales et notamment la Banque centrale européenne (BCE) qui a, pour l'instant, décidé de laisser des taux inchangés entre 4 et 4,75% contre 0% début 2022, elle a également ralenti. Cet indicateur, qui mesure l'inflation en excluant certains produits dont le prix est particulièrement volatil, tels ceux de l'alimentation ou de l'énergie, s'est établi à 3% contre 3,4% en décembre.

Enfin, l'indicateur de référence au niveau européen, l'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) a progressé de 3,4% sur un an en janvier, après une augmentation de 4,1% en décembre.

Vers une inflation à 2% en 2025 selon la Banque de France

De quoi confirmer les prédictions de la Banque de France. Son gouverneur, François Villeroy de Galhau, indiquait, en effet, à La Tribune du Dimanche le 28 janvier dernier, envisager que l'inflation revienne à 2% - l'objectif fixé par les Banques centrales, notamment la BCE - d'ici à 2025 au plus tard. « Le point haut de l'inflation en France a été atteint en février 2023, à un peu plus de 7 %. Elle est redescendue aujourd'hui autour de 4 %. C'est encore trop élevé mais, selon nos prévisions, elle passerait sous les 3 % avant la fin de ce premier semestre », avait-il prédit.

Et d'ajouter qu'« à court terme, la désinflation entraînera une hausse en moyenne du pouvoir d'achat, car les prix augmenteront dorénavant moins vite que les salaires ».

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(Avec AFP)