JO 2024 : plus des deux tiers des Franciliens resteront en Ile-de-France pendant les Jeux, malgré les risques de congestion

Par latribune.fr  |   |  842  mots
Olivia Grégoire. (Photo d'illustration) (Crédits : DR)
La ministre déléguée chargée du Tourisme Olivia Grégoire a affirmé tabler sur « 16,1 millions de visiteurs cumulés aux Jeux olympiques et paralympiques 2024 avec une forte majorité de nationaux et notamment les Franciliens qui, pour une grande part d'entre eux, ont l'intention de rester ».

Les Franciliens comptent, visiblement, profiter de leur proximité avec les Jeux olympiques et paralympiques qui se dérouleront entre pour les premiers entre le 26 juillet et le 11 août et pour les deuxièmes entre le 28 août et le 8 septembre.

« L'office du tourisme et des congrès de Paris table sur 16,1 millions de visiteurs cumulés aux Jeux olympiques et paralympiques 2024 avec une forte majorité de nationaux (89% des visiteurs attendus) et notamment les Franciliens qui, pour une grande part d'entre eux, ont l'intention de rester », a déclaré la ministre déléguée chargée du Tourisme Olivia Grégoire, lors d'un entretien téléphonique avec la presse.

Selon un sondage réalisé par Harris pour Atout France auprès de 1.000 personnes, « 69% des Franciliens prévoient de rester en Ile-de-France » pendant les Jeux olympiques et paralympiques, a précisé Olivia Grégoire. Parmi eux, « 33% affirment vouloir profiter de l'évènement », a-t-elle ajouté. Le ministère n'a pu préciser si ces 69% ne concernaient que des Franciliens en vacances à cette période ou comprenaient aussi les Franciliens obligés de rester pour travailler. « Les Franciliens souhaitent rester et je ne doute pas que l'état d'esprit de nos professionnels comme de nos autochtones en accueil et hospitalité fera des Jeux olympiques et paralympiques une grande réussite. »

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La flambée des prix des logements se tasse

Autre donnée : le nombre de touristes à cette période devrait être « supérieur jusqu'à 10% » par rapport à celui de l'année 2019, avant la pandémie. Prenant appui sur ces chiffres, la ministre a salué « des perspectives en matières de Jeux olympiques et paralympiques qui sont enthousiasmantes quoi que puissent en dire certains rageux », s'est même permis de tacler cette dernière.

Côté tarifs, « à ce jour on remarque un tassement des prix et une régulation que ce soit au niveau de l'hôtellerie classique ou dans le secteur des locations de meublés », selon le cabinet de la ministre. Les prix des locations de particulier à particulier ont cependant été multipliés par deux par rapport à la même période en 2023, a précisé lors de cet entretien téléphonique Caroline Leboucher, directrice générale d'Atout France.

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Le problème des transports

Le gouvernement tente aussi de trouver une solution à un autre problème avant la date fatidique : celui des transports en Île-de-France. Pour rappel, il faudra desservir 40 sites olympiques, avec une affluence pouvant monter jusqu'à 6.000 spectateurs à la minute comme au Stade de France. Que ce soit sur des rails, à pédale ou dans les airs, il faudra transporter plus de 10 millions de spectateurs attendus sur l'ensemble des Jeux, mais aussi les 200.000 accrédités (fédérations, représentants des médias).

Les chantiers sur lesquels doit travailler le service mobilités et transports de Paris 2024 ne sont pas tous livrés mais, selon le Comité d'Organisation des Jeux, l'année 2023 a été marquée par d'importants travaux sur les lignes de métro existantes de la capitale. En guise de premier exemple, la RATP a accéléré le prolongement de la ligne 14 jusqu'à l'aéroport d'Orly au sud et Saint-Denis Pleyel au nord. Le RER E sera lui aussi prolongé pour desservir Vaires-sur-Marne (Seine-et-Marne) où se dérouleront les épreuves d'aviron et de canoë-kayak, rappelle le comité.

En attendant la fin des travaux prévue pour juin 2024, le parc des rames de la ligne 14 a été renouvelé. Le but étant d'améliorer la fiabilité ainsi que l'efficacité des lignes desservant les sites olympiques, selon le comité. De plus, au total, sur la période estivale, ce sont 35.000 agents qui travailleront accompagnés de 2.000 volontaires. A condition que l'organisation de la RATP ne soit pas perturbée par des grèves.

Or, plusieurs syndicats sont en pleine négociation avec la direction de la RATP, menaçant de faire grève pendant l'évènement. Le syndicat Unsa-RATP a décidé à son tour de suspendre ce lundi sa participation aux négociations sociales en cours à la RATP autour des JO 2024, cinq jours après une décision similaire annoncée par FO (Force Ouvrière).

Une bonne année pour la montagne

Lors de la conférence de presse, Olivia Grégoire a également dressé un bilan de la saison hivernale « qui se maintient » avec un secteur de la montagne « dont l'attractivité se trouve confirmée, (avec) une hausse du taux d'occupation de 3,5% par rapport à la saison passée ».

« Ce sont les massifs les plus élevés qui ont bénéficié de la hausse de fréquentation », a-t-elle souligné. Le taux d'occupation est en recul de 3% dans les Pyrénées.

Cette hausse générale est « portée notamment par la fréquentation internationale, en augmentation de 13% », notamment grâce aux touristes belges et britanniques « revenus massivement dans les Alpes », selon Atout France.

(Avec AFP)