JO 2024 : un deuxième syndicat de la RATP suspend sa participation aux négociations sociales sur les jeux

Les Jeux olympiques vont-ils réussir à échapper aux grèves ? Le syndicat Unsa-RATP a en tout cas décidé de suspendre sa participation aux négociations sociales en cours. C'est le troisième syndicat à exprimer son mécontentement à l'approche des jeux.
Le syndicat Unsa-RATP a décidé à son tour de suspendre lundi sa participation aux négociations sociales en cours à la RATP autour des JO.
Le syndicat Unsa-RATP a décidé à son tour de suspendre lundi sa participation aux négociations sociales en cours à la RATP autour des JO. (Crédits : RATP)

La menace des grèves continue de planer au-dessus des Jeux olympiques. Le syndicat Unsa-RATP a décidé à son tour de suspendre lundi sa participation aux négociations sociales en cours à la RATP autour des JO 2024, cinq jours après une décision similaire annoncée par FO (Force Ouvrière).

Dans les faits, le syndicat « demande des précisions sur les enveloppes budgétaires mises en place par Valérie Pécresse et IDFM (Ile-de-France Mobilités, l'autorité organisatrice des transports, NDLR) pour la réussite d'un bon dialogue social », explique-t-il dans son communiqué.

Il déplore en outre « une direction murée dans le silence, laissant sans réponse des demandes et interpellations syndicales ».

Outre les jeux, l'Unsa, le 3e syndicat au sein de la RATP, également sa participation aux négociations sociales concernant d'autres sujets comme la prise en compte des malaises voyageurs ou la pénibilité au travail, accentuant un peu plus la pression sur la direction à l'approche de la compétition.

La RATP, à la demande d'IDFM, prévoit en effet de changer sa doctrine de prise en charge des malaises voyageurs en juin en autorisant les agents de la RATP à évacuer un passager victime d'un malaise sur le quai, sans attendre l'arrivée des pompiers pour permettre au train ou au métro de continuer sa route. Des négociations sont en cours avec les syndicats pour préparer son déploiement.

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Les syndicats mécontents

C'est donc le troisième syndicat à exprimer son mécontentement. Mercredi dernier, FO-RATP, premier syndicat chez les conducteurs de métro, avait déjà annoncé son refus de participer aux réunions sur les JO-2024 avec la direction. Le syndicat dénonçait, de son côté, « une enveloppe budgétaire minimaliste » et « un simulacre de dialogue social ».

La CGT-RATP, quant à elle, premier syndicat du groupe, a déposé un préavis de grève allant de février à septembre et couvrant donc la période des Jeux olympiques et paralympiques.

Début mars, la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet a même affirmé son intention de déposer des préavis de grève en avril dans les trois branches de la fonction publique (Etat, territoriale et hospitalière).

« Nous voulons que le gouvernement prenne les mesures immédiatement pour assurer la réussite des Jeux à laquelle la CGT travaille depuis des années. Pour cela, il faut enfin que nos alertes soient entendues et que les jeux soient préparés d'un point de vue social », avait-elle notamment déclaré sur France info.

FO lui a également emboîté le pas en annonçant un préavis de grève à partir de mardi, jour d'une mobilisation intersyndicale pour les salaires des agents publics, jusqu'au 8 septembre, date de la fin des Jeux paralympiques. Le deuxième syndicat de la fonction publique réclame une meilleure rémunération des fonctionnaires.

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« Trêve sociale »

La « trêve sociale » voulue par Tony Estanguet pour les JO 2024 n'aura donc pour le moment pas lieu. Le président du comité d'organisation des Jeux olympiques de Paris avait, en effet, imploré fin février qu' « on ne gâche pas la fête ».

« Je souhaite qu'on puisse trouver des solutions aux uns et aux autres qui vont travailler sur les sujets, on a bien conscience qu'il y a des contraintes à l'organisation des Jeux », avait-il alors déclaré.

Des négociations ont d'ailleurs été engagées depuis plusieurs mois dans différents secteurs pour parer à un conflit social dans la police, les transports et l'hôpital afin de compenser les congés reportés et les heures supplémentaires de l'été.

Une prime, jusqu'à 1.900 euros, a par exemple été annoncée le 30 janvier par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin pour les policiers et gendarmes travaillant en Ile-de-France. Mais la question n'est pas totalement réglée dans de nombreux autres secteurs, à l'instar des transports, de l'hôtellerie ou de la restauration.

(Avec AFP)

Commentaires 2
à écrit le 19/03/2024 à 0:09
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Les flics 1900€ les cheminots 400€ .pas étions tous qu ils voient rouge .. de toute façon c était avant qu il Dallaire préparer ces sujets . Pas 3 mois des Jon.. le gouvernement donne le bâton pour se faire battre . En plus l’ unsa est plutôt un sy...

à écrit le 19/03/2024 à 0:09
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Les flics 1900€ les cheminots 400€ .pas étions tous qu ils voient rouge .. de toute façon c était avant qu il Dallaire préparer ces sujets . Pas 3 mois des Jon.. le gouvernement donne le bâton pour se faire battre . En plus l’ unsa est plutôt un sy...

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