La Banque de France alerte à nouveau sur le ralentissement économique en 2023

Par latribune.fr  |   |  320  mots
François Villeroy de Galhau. (Crédits : BENOIT TESSIER)
Au micro de la matinale de BFM Business ce mercredi, le gouverneur de la Banque de France a donné ses prévisions économiques pour les années à venir en « 3 R : résistance en 2022, ralentissement en 2023 et rebond en 2024. (…) Sur la croissance 2022, nous avions dit 2,3% au mois de juin, nous serons au-dessus ». C'est la second fois en moins de deux semaines que François Villeroy de Galhau sonne l'alerte sur la croissance de 2023. Fin août, il n'avait pas exclu le risque de récession en 2023 sans en faire le scénario central.

Le gouverneur de la Banque de France persiste et signe. Après avoir déjà averti d'un probable ralentissement économique en 2023 au mois d'août, François Villeroy de Galhau a fait part de nouvelles estimations pessimistes. Selon lui, la croissance française va souffrir des prix de l'énergie et pourrait subir un « fort ralentissement » en 2023.

Au micro de BFM Business, le gouverneur a schématisé la conjoncture à venir en parlant de « 3 R : résistance en 2022, ralentissement en 2023 et rebond en 2024. (...) Sur la croissance 2022, nous avions dit 2,3% au mois de juin, nous serons au-dessus » de cette anticipation, s'est-il félicité en référence à la dernière note de conjoncture de la Banque de France publiée mercredi. Ce document projette une augmentation du PIB de 0,3% au 3e trimestre 2022 et de 0,5% au 2e trimestre.

Tensions persistantes sur l'offre

« Les entreprises disent que les commandes tiennent, que les Français ont toujours envie de consommer, que les entreprises ont toujours envie d'investir », a insisté François Villeroy de Galhau. Sans nier pour autant que les entreprises se heurtent à « de grandes difficultés à suivre, ce que les économistes appellent des problèmes d'offre : les difficultés d'approvisionnement, même si elles diminuent; l'inflation, en particulier sur l'énergie, et puis les difficultés de recrutement, qui durent depuis des années ».

Conséquence : « Quand nous regardons 2023, la Banque de France s'attend à un fort ralentissement, cette facture énergétique pèse », a-t-il déploré. Le gouvernement table sur 1,4% de hausse du PIB en 2023. Mais à l'occasion de la présentation du projet de loi de finances pour 2023, cette estimation pourrait être revue à la baisse. La trajectoire budgétaire du gouvernement en découlera directement jusqu'à la fin du second quinquennat d'Emmanuel Macron.

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