Le Livret A a perdu de sa popularité en 2015

Par latribune.fr  |   |  316  mots
Le livret d'épargne a toutefois mis fin à une série de 8 mois de décollecte nette d'affilée en décembre.
Les retraits des épargnants ont été supérieurs de 9,29 milliards d'euros aux dépôts l'année dernière. Les épargnants jugent trop faible son taux de rémunération, pourtant supérieur à ce que prévoit sa formule de calcul.

La popularité du livret A a encore fléchi au cours de l'année 2015, les retraits des épargnants ayant dépassé leurs dépôts à hauteur de 9,29 milliards d'euros sur l'ensemble de l'année, selon des données publiées ce jeudi 21 janvier par la Caisse des dépôts. Ce compte d'épargne, qui est le plus répandu en France, a toutefois mis fin à une série de 8 mois de décollecte nette d'affilée en décembre, avec une collecte nette de 290 millions d'euros.

La tendance à la décollecte se confirme

En décembre 2014, le livret A avait enregistré plus de retraits que de dépôts, à hauteur de 290 milliards d'euros, mais l'année avait été globalement moins mauvaise avec une décollecte nette de 6,13 milliards d'euros. Les derniers mois de l'année sont généralement défavorables au livret A, dont les fonds sont souvent utilisés pour faire face au paiement des impôts ou aux achats de cadeaux pour les fêtes.

Taux de rémunération historiquement faible

Pénalisé par une rémunération jugée trop faible par les épargnants, tout en restant sensiblement supérieure au niveau de l'inflation, ce produit est atteint d'une décollecte depuis plusieurs mois. Son taux, révisé deux fois par an, a chuté à son plus bas niveau historique (0,75%) le 1er août 2015, alors qu'il n'était jamais passé sous le seuil symbolique de 1% depuis sa création en 1818. Il reste toutefois plus élevé par rapport à ce qu'il devrait être en théorie, si la formule permettant son calcul, qui repose beaucoup sur le niveau de l'inflation, était appliquée à la lettre. La semaine dernière, le gouvernement et la Banque de France avaient une nouvelle fois décidé d'y déroger, en maintenant le taux à 0,75% à compter du 1er février, alors qu'il aurait dû reculer mécaniquement à 0,5%.

(Avec AFP)