Le plan d'économies du gouvernement est toujours aussi flou

Par Fabien Piliu  |   |  312  mots
Le ministère des FInances est-il en mesure de préciser les économies prévues en 2016 ?
Valérie Rabault, la rapporteure générale du budget peine à identifier les mesures d'économies promises par le gouvernement.

Le 30 septembre, lors de la présentation du projet de loi de finances (PLF) 2016, la gêne du gouvernement était palpable. Interrogé sur les détails du plan d'économie, Michel Sapin, le ministre des Finances avait été plutôt évasif, un peu contrarié, puis un peu excédé lorsque les questions sur le sujet se sont répétées. Quelques jours plus tôt, le 24 septembre, Marisol Touraine, la ministre des Affaires sociales n'avait pas été plus précise.

Un objectif jugé ambitieux

A la veille de la présentation du PLF à l'Assemblée nationale, cette absence de détails précis sur la seconde partie du plan de 50 milliards d'économies annoncé pour la période de 2015 à 2017 interpelle toujours. Concrètement, l'Etat a prévu de réduire de 16 milliards le niveau de ces dépenses. Petit détail, ce n'est pas au stock mais au flux que l'exécutif s'attaque. En effet, il compte réduire le rythme naturel de l'augmentation des dépenses. Celles-ci ne devraient pas augmenter de 30 milliards d'euros l'année prochaine mais de 14 milliards d'euros. Cet effort est jugé « particulièrement ambitieux », par le Haut Conseil des finances publiques présidé par Didier Migaud.

Un peu de clarté

Est-ce par ce que cet objectif est trop ambitieux que le gouvernement peine à expliquer sa méthode ? Dans son rapport présenté samedi, Valérie Rabault, la rapporteure générale du budget a tenté en vain d'identifier les mesures d'économies annoncées pour 2016. Sur les 16 milliards d'euros d'économies, 3,45 milliards d'euros seraient « non documentés » par des mesures concrètes. Les 600 millions d'économies imposées aux ministères étant également « peu documentées », c'est donc un quart du plan d'économies promis pour 2016 qui n'est pas encore précisé. La présentation du PLF au Parlement devrait permettre d'apporter un peu de clarté.