Législatives : Mélenchon "prêt à gouverner"

Par latribune.fr  |   |  396  mots
Pour le fondateur de la France insoumise, arrivé quatrième du premier tour de l'élection présidentielle avec 19,58% des suffrages, "tout va se jouer aux législatives".
Estimant son mouvement capable de remporter les élections de juin, le fondateur de la France insoumise s'est déclaré sur TF1 prêt à devenir Premier ministre.

Sa position pour le second tour n'est pas ambiguë. Invité dimanche soir du journal télévisé de TF1, Jean-Luc Mélenchon -critiqué à gauche car le soir du premier tour il n'avait pas appelé explicitement à voter contre la candidate d'extrême droite- a tenu à le préciser:

"Ma position, ce n'est pas 'ni, ni' (ni Marine Le Pen, ni Emmanuel Macron, NDLR). Je ne voterai pas Front national. Je combats le Front national et je le dis à tous ceux qui m'écoutent : ne faites pas la terrible erreur de voter Front national car vous pousseriez le pays à un embrasement général", a-t-il déclaré.

Le député de gauche européen a toutefois refusé de de dire s'il votera blanc ou en faveur d'Emmanuel Macron.

"Macron (...) prend des risques"

S'adressant au candidat d'En Marche !, il a voulu lui donner un "conseil ":

"Au lieu de m'insulter, au lieu de tordre le bras de mes amis et de les maltraiter, pourquoi par exemple ne ferait-il pas un geste ? Mme Le Pen essaye au moins de parler aux Insoumis », s'est-il interrogé.

Jean-Luc Mélenchon a notamment invité Emmanuel Macron à faire un geste en retirant son projet de réformer le code du travail, par ordonnances, à l'été.

"M. Macron, il faut faire quelque chose, vous ne pouvez pas vous contenter de venir et de dire : "je veux un vote d'adhésion". Non, nous n'adhérons pas à vos thèses. Il prend des risques en se comportant comme il le fait", a-t-il jugé.

"Comme un général sur sa colline"

Pour le fondateur de la France insoumise, arrivé quatrième du premier tour de l'élection présidentielle avec 19,58% des suffrages, toutefois, "tout va se jouer aux législatives".

"A mon avis, la France va se débarrasser de Marine Le Pen à cette élection présidentielle, et nous, dans un mois, nous allons tous ensemble nous débarrasser de la politique de M. Macron", a-t-il expliqué.

Et le député européen d'ajouter, en évoquant l'éventualité d'une candidature à Lille, Marseille ou Toulouse:

"Je suis prêt à gouverner ce pays si nous conquérons la majorité".

Jean-Luc Mélenchon a néanmoins précisé qu'il poursuit sa réflexion, pour savoir si "la bonne façon de mener la bataille c'est d'y aller soi-même ou d'être en retrait, comme un général sur sa colline".