Les Français ont de moins en moins le moral

Par Fabien Piliu  |   |  352  mots
Tensions, chômage, situation économique... les ménages français ne retrouvent pas le moral.
L'indicateur synthétique de l'Insee qui mesure la confiance des ménages a une nouvelle fois reculé en juin. Leur situation personnelle les inquiète. Cette enquête a été réalisée en majeure partie avant l'attentat de Nice.

Le beau parcours de l'équipe de France de football au championnat d'Europe des nations n'aura pas suffi. En juillet, l'indicateur synthétique de l'Insee qui mesure le moral des ménages français a reculé d'une unité pour la troisième fois consécutive. A 96, il se situe quatre points en-dessous de sa moyenne de longue période. A noter, cette enquête a été réalisée en majeure partie avant l'attentat de Nice. "Les réponses à cette enquête ont été collectées du 28 juin au 16 juillet 2016. Seuls 2 % des enquêtés ont répondu après l'attentat du 14 juillet à Nice", indique l'Institut. Compte tenu de la tension actuelle, des attentats récents en Allemagne et dans la banlieue de Rouen, on peut s'attendre à ce que les résultats de cette enquête soient peu encourageants en août.

"En juillet, l'opinion des ménages sur leur situation financière personnelle passée baisse : le solde correspondant perd 4 points et retombe ainsi à son niveau le plus bas depuis août 2015. Leur opinion sur leur situation financière future est quasi stable (+1 point). Les deux soldes sont inférieurs à leur moyenne de longue période", indique l'Insee.

Par ailleurs, après une forte baisse en juin, la proportion de ménages estimant qu'il est opportun de faire des achats importants progresse à nouveau, de 4 points). "Depuis janvier 2015, le solde se maintient ainsi au-dessus de sa moyenne de long terme", observe l'Institut. C'est plutôt encourageant pour le niveau futur de la consommation des ménages qui reste le principal moteur de la croissance, épaulé par l'investissement des entreprises.

L'inquiétude sur le chômage reste vive

Quant à leurs craintes du chômage, elles sont plus prononcées en juillet qu'en juin. Ce n'est guère surprenant compte tenu de la situation actuelle du marché de l'emploi. En juin, selon la DARES, le service statistique du ministère du Travail, le nombre de demandeurs d'emploi tenus de rechercher un emploi et sans activité (catégorie A) a progressé de 0,2% sur un mois pour s'élever 3 525 700, ce qui représente 5.400 personnes supplémentaires.