Les nouvelles capitales régionales... et les villes qui ne le sont plus

Par latribune.fr  |   |  335  mots
Le gouvernement ne souhaite pas que la notion de capitale régionale signifie systématiquement la concentration en son sein de toutes les administrations.
Le nom des 13 chefs-lieux provisoires des futures régions françaises a été confirmé lors du Conseil des ministres. Neuf villes perdent leur statut de chef-lieu : Amiens, Metz, Caen, Poitiers, Limoges, Clermont-Ferrand et Montpellier.

Un choix attendu et sans surprise. Lille (Nord-Pas-de-Calais-Picardie), Rouen (Normandie) et Dijon (Bourgogne-Franche-Comté) ont été choisies comme capitales régionales, selon la liste des capitales encore provisoires arrêtée vendredi 31 juillet en Conseil des ministres.

Elles rejoignent les chefs-lieux provisoires des futures régions françaises aux côtés de Bordeaux (Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes), Toulouse (Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées), Lyon (Auvergne-Rhône-Alpes) et Strasbourg (Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine), toutes confirmées comme capitales des nouvelles régions nées du redécoupage territorial. Paris (Île-de-France), Marseille (Provence-Alpes-Côtes-d'Azur), Ajaccio (Corse), Rennes (Bretagne), Orléans (Centre) et Nantes (Pays de Loire) viennent compléter cette liste.

Dans l'opération, neuf villes perdent leur statut de chef-lieu : Amiens, Metz, Caen, Poitiers, Limoges, Clermont-Ferrand et Montpellier.

Carte de France des 13 villes désignées chef-lieu provisoires des nouvelles régions.

Un avis à confirmer par les nouvelles assemblées régionales

Ces désignations ne sont toutefois pas définitives, comme nous l'écrivions en mars. Au mois de décembre, les élections régionales se dérouleront dans le cadre des nouvelles circonscriptions. Enfin, au plus tard en juin 2016, les nouvelles assemblées régionales sorties des urnes donneront un avis sur le sort des chefs-lieux définitifs et se prononceront sur l'emplacement des hôtels de régions, c'est-à-dire les capitales régionales (lieu du pouvoir décentralisé). Le gouvernement arrêtera alors par décret la liste des chefs-lieux définitifs au plus tard le 1er juillet 2016. 

De fait, le gouvernement ne souhaite pas que la notion de capitale régionale signifie systématiquement la concentration en son sein de toutes les administrations et de tous les pouvoirs décentralisés et déconcentrés. Certaines administrations auront donc vocation à être « délocalisées » dans une autre agglomération de la région. Cela signifie également que dans certaines régions, l'hôtel de région ne sera pas forcément installé dans la même ville que la préfecture... Ce qui pourrait ménager certaines susceptibilités.