Les quatre "défis" à relever à la rentrée, selon François Hollande

Par latribune.fr  |   |  563  mots
Le gouvernement doit "avancer et en même temps donner des garanties aux Français en termes de liberté, de sécurité, d'efficacité de l'action de l'Etat et de solidarité", a souligné François Hollande.
Le président s'est exprimé en préambule du Conseil des ministres de rentrée de l'exécutif.

La "crise agricole", la "question économique", l'immigration et - avec la COP21 fin décembre - le climat: voici les "quatre défis à relever" par le gouvernement français selon François Hollande. Le président de la République s'est ainsi exprimé mercredi 19 août en préambule du Conseil des ministres de rentrée de l'exécutif, après trois semaines de vacances, a rapporté le porte-parole de l'instance Stéphane Le Foll.

Dans cette direction, selon François Hollande, le gouvernement doit "être bien sûr totalement mobilisé":

Il doit "avancer et en même temps donner des garanties aux Français en termes de liberté, de sécurité, d'efficacité de l'action de l'Etat et de solidarité", estime-t-il.

Le Premier ministre Manuel Valls devrait présenter prochainement un nouvel agenda de travail en ce sens, a précisé Stéphane Le Foll.

"Une phase de redistribution des gains"

Évoquant l'économie, au moment où les frondeurs du PS appellent au redéploiement d'une partie des allègements de charge des entreprises en faveur des ménages, le chef de l'Etat a insisté sur "la stabilité et la cohérence dans les choix", en particulier sur le pacte de stabilité.

François Hollande a d'ailleurs estimé qu'on était "entré dans une phase de redistribution des gains de la croissance et des efforts faits par les Français".

"Cette rentrée est marquée par une baisse des impôts pour 9 millions de foyers", a fait valoir Stéphane Le Foll.

Le deuxième trimestre 2015 a été marqué par une croissance nulle en France, où le nombre de chômeurs continue de monter. Un défi de taille pour François Hollande, qui a fait de la baisse du nombre de demandeurs d'emplois la condition d'une nouvelle candidature à la présidence de la République en 2017.

Le porte-parole du gouvernement, qui est aussi ministre de l'Agriculture, a par ailleurs placé la crise agricole au premier rang des préoccupations présidentielles, alors qu'éleveurs de bovins, de porcs, et producteurs de lait se mobilisent pour leurs filières, handicapées par la baisse des prix.

Le climat, un "enjeu essentiel"

Sur l'immigration, a poursuivi François Hollande, la ligne de conduite de la France "s'appuie sur deux principes, la fermeté et la solidarité". A l'heure où l'Europe est confrontée à un afflux de centaines de milliers de migrants via la Méditerranée, cette question, a-t-il précisé, sera à l'ordre du jour d'une rencontre lundi à Berlin avec la chancelière allemande Angela Merkel, dont l'autre thème sera l'Ukraine.

Ce dossier fera d'ailleurs l'objet d'une rencontre jeudi à Calais entre le ministre français de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, et son homologue britannique, Theresa May. Les deux dirigeants devraient signer un accord à cette occasion.

Quant à la Conférence mondiale sur le climat (COP21), qui se tiendra à Paris en décembre, il s'agit d'un "enjeu essentiel", a souligné François Hollande. Une cinquantaine de pays représentant environ 60% des émissions de gaz à effet de serre ont pour l'instant apporté leur contribution, a fait savoir Stéphane Le Foll.

Transition énergétique et économie verte sont d'ailleurs les thèmes du déplacement de François Hollande jeudi dans les Alpes. Le président visitera notamment un site d'Air Liquide et l'Institut national de l'énergie solaire au Bourget-de-Lac, en Savoie.

(Avec AFP et Reuters)