Loi Travail : l'usage du 49.3 ne serait "pas un passage en force" pour El Khomri

Par latribune.fr  |   |  315  mots
Ces "avancées" "répondent aux attentes exprimées par les frondeurs lors du débat à l'Assemblée" où l'examen reprend en deuxième lecture le 5 juillet.
Le gouvernement, via le rapporteur du projet de loi Christophe Sirugue, va déposer de nouveaux amendements qui "traduisent la volonté de dialogue" avec syndicats et frondeurs. Il ne s'agit toutefois pas d'arracher un accord à tout prix, souligne la ministre du Travail Myriam El Khomri.

La ministre du Travail, Myriam El Khomri, a annoncé mercredi que le gouvernement allait déposer "de nouveaux amendements" au projet de loi Travail, visant à "réaffirmer" le rôle de la branche. Dans une interview au Monde daté de jeudi, quelques heures avant un cycle de rencontre avec les partenaires sociaux à Matignon, la ministre a expliqué que "les avancées que nous proposons traduisent notre volonté de dialogue". Ajoutant :

"Elles répondent, en outre, aux inquiétudes exprimées par des organisations syndicales, mais aussi patronales, quant à la disparition de la branche".

Les nouveaux amendements seront déposés avec Christophe Sirugue, le rapporteur du texte.

"Dans un souci de clarification, dans les cas où la loi ne prévoit pas la primauté de l'accord d'entreprise, nous souhaitons qu'au sein de chaque branche, employeurs et syndicats négocient pour définir les thèmes sur lesquels un accord d'entreprise ne pourra pas déroger à l'accord de branche", a dit la ministre.

"Nous souhaitons ajouter dans la loi deux domaines où l'entreprise ne pourra pas faire moins bien que la branche, à savoir l'égalité professionnelle et la pénibilité", a ajouté la Myriam El Khomri, assurant que ces amendements ne "modifie[nt] en rien l'importance que nous souhaitons donner à l'accord d'entreprise, mais réaffirmera le rôle de la branche".

Satisfaire les frondeurs

Ces "avancées" "répondent aux attentes exprimées par les frondeurs lors du débat à l'Assemblée" où l'examen reprend en deuxième lecture le 5 juillet.

Si tel n'était pas le cas, l'usage du 49.3 ne serait toutefois "pas un passage en force", selon Myriam El Khomri, qui pourtant refusait début mai "de faire planer une telle menace".

Concernant les rencontres entre les partenaires sociaux et le gouvernement prévues mercredi et jeudi à Matignon, la ministre a déclaré que "l'objectif n'est pas d'arracher un accord (...) à tout prix".

(avec AFP)