Omicron : vaccinés ou non, la France impose le test négatif à tous les voyageurs en provenance d'un pays hors de l'UE

Par latribune.fr  |   |  574  mots
Pour les voyageurs en provenance des pays de l'UE, la France imposera un test de 24 heures pour les non-vaccinés. (Crédits : LOREN ELLIOTT)
Face au nouveau variant du coronavirus, le gouvernement a annoncé un durcissement des conditions d'accès au territoire en imposant notamment un test négatif pour tous les voyageurs, même vaccinés, provenant d'un pays hors de l'Union européenne. De nouvelles restrictions qui risquent de freiner la motivation au voyage, notamment des touristes en provenance d'Amérique du Nord.

Alors que le variant Omicron risque de faire plonger les chiffres de l'activité touristique de la fin d'année, la France va durcir ses conditions d'accès à son territoire. Le gouvernement a annoncé ce mercredi 1er décembre que tous voyageurs provenant d'un pays hors de l'Union européenne, même vaccinés, devront présenter un test négatif de moins de 48 heures à leur arrivée.

Pour les voyageurs en provenance des pays de l'UE, la France imposera un test de 24 heures pour les non-vaccinés. Mais le test obligatoire, pour les vaccinés, pourrait bientôt s'étendre à tous les voyageurs en provenance d'un Etat membre. "La question d'une obligation de tests négatifs pour les voyageurs (vaccinés) en provenance de pays de l'UE se pose", a prévenu le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal. De fait, le gouvernement cherche "une coordination européenne" sur ce sujet, et espère qu'une "décision sera prise d'ici la fin de la semaine".

A quelques semaines des fêtes de fin d'année, attractives pour les touristes - notamment des Etats-Unis -, ces nouvelles restrictions risquent de freiner la motivation au voyage. Même avant l'arrivée du variant Omicron et des nouvelles mesures, le tourisme mondial va encore perdre 2.000 milliards de dollars cette année, notait l'OMT.

Déjà, des mouvements d'annulations massifs ont été observés pour les voyageurs qui avaient prévu de se rendre dans certains pays africains pour la saison hivernale.

Jeudi, un premier cas de variant Omicron a été confirmé en métropole chez un homme résidant en Ile-de-France, dépisté à son retour d'un voyage au Nigeria, a annoncé l'Agence régionale de santé (ARS). Par ailleurs, les autorités sanitaires françaises ont recensé treize cas suspects de contamination.

Dans le même temps, la riposte se durcit chez les voisins européens, le chancelier allemand Olaf Scholz évoquant même la question de la vaccination obligatoire pour ses citoyens.

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Un encadrement des voyageurs à l'arrivée de dix pays d'Afrique

Autre mesure, Gabriel Attal, a également annoncé que les vols avec dix pays de l'Afrique australe reprendraient à partir de samedi mais avec un "encadrement extrêmement strict et drastique". Seuls les Français, les ressortissants de l'UE, les diplomates et les navigants pourront voyager sur ces destinations.

Ces mesures concernent les sept pays avec lesquels les vols étaient suspendus depuis vendredi (Afrique du Sud, Lesotho, Botswana, Zimbabwe, Mozambique, Namibie et l'Eswatini), auxquels ont été ajoutés le Malawi, la Zambie et l'île Maurice.

Ces voyageurs subiront, en outre, un test Covid à leur arrivée en France, suivi d'un isolement de sept jours en cas de résultat négatif et de dix jours si le résultat est positif, a-t-il précisé.

Dans les deux cas, l'isolement "sera surveillé par des forces de sécurité intérieure et en cas de non respect de l'isolement, une amende de 1.000 à 1.500 euros" sera infligée, a ajouté le porte-parole.

Le gouvernement intègrera ces dix pays dans une nouvelle catégorie "rouge écarlate" créée pour les "pays à risque", pour lesquels "il n'y aura pas de déplacements ou d'accès autorisé à des fins professionnelles, touristiques, familiales, d'études et même de recherche".

(Avec AFP)

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