Patrick Balkany à nouveau mis en examen

Par latribune.fr  |   |  284  mots
Patrick Balkany est soupçonné d'avoir sous-évalué ou omis de déclarer une partie substantielle de ses biens.
La justice soupçonne le maire de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) d'avoir menti sur sa déclaration de patrimoine. Il était déjà mis en examen pour fraude fiscale, corruption passive et blanchiment de fraude fiscale.

Dans le cadre de l'enquête sur son patrimoine menée depuis mai 2015 par la Haute autorité de transparence de la vie publique (HATVP), le maire Les Républicains de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) est visé par une nouvelle mise en examen. Cette fois, Patrick Balkany est soupçonné d'avoir "fourni une évaluation mensongère" sur sa déclaration de patrimoine et d'avoir omis de déclarer ou d'avoir sous-évaluer certains de ses biens, entre avril 2011 et janvier 2014, a appris ce mardi 19 janvier l'AFP de source proche de l'enquête.

Patrick Balkany était déjà mis en examen pour "fraude fiscale", "blanchiment de fraude fiscale", et "corruption passive".

Les magistrats enquêtent sur la propriété où vit le couple Balkany à Giverny dans l'Eure (donnée à leurs enfants en nue-propriété) et trois villas, deux situées sur l'île antillaise de Saint-Martin et une autre à Marrakech. Des propriétés depuis saisies par la justice, à l'exception d'une des deux maisons antillaises.

Insolvabilité organisée ?

"Le patrimoine des époux Balkany est important. Pourtant aucun bien n'est à leur nom", relève une ordonnance de saisie des juges, selon une source proche du dossier citée par l'AFP.

"Ils ne disposaient pas de revenus leur permettant d'acquérir un tel patrimoine. Ils ont organisé leur insolvabilité", selon cette même source.

Les magistrats sont par ailleurs convaincus que le couple a eu recours à des sociétés du Liechtenstein, de Singapour ou de Panama, afin d'éviter d'apparaître comme propriétaires. Interrogé par l'AFP, l'avocat de Patrick Balkany, Me Grégoire Lafarge, a quant à lui dénoncé "une violation réitérée du secret de l'instruction" et "un acharnement qui n'a plus rien de juridique".